Les données épidémiologiques de la covid-19 sont de nouveau orientées à la hausse dans la région Bourgogne-Franche-Comté, la plus touchée de France au cours de cette deuxième vague. Le point.
Les données épidémiologiques de la covid-19 sont de nouveau orientées à la hausse dans la région Bourgogne-Franche-Comté, la plus touchée de France au cours de cette deuxième vague. Le point.
Après avoir observé, à l’échelle de la région, un recul de l’épidémie ces dernières semaines, les indicateurs repartent à la hausse. Il y a 15 jours, le taux d’incidence, pour 100 000 habitants, était de 157. Il était de 179 la semaine dernière et de 218 cette semaine ; à l’échelle nationale, ce taux est de 127,2 pour 100 000 habitants.
Il est de 259 dans l’Yonne, 261 dans le Doubs et de 214 en Haute-Saône. On observait ces données mi-octobre, juste avant que la 2e vague ne déferle, début novembre. « Tous les indicateurs de surveillance montrent que l’épidémie, qui atteint déjà̀ un niveau très élevé́ dans la région, s’inscrit de nouveau dans une phase de croissance préoccupante », observe l’agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté dans son bulletin hebdomadaire.
3 834 morts
Le taux de positivité régional s’établit à 9,2 %, juste en-dessous du seuil d’alerte. Il a légèrement augmenté par rapport à la semaine dernière, où il s’établissait à 8,9 %. L’Yonne et le Jura affichent un taux de 9,9 %. Seul le Doubs dépasse le seuil d’alerte, avec un taux de 10,9 %. À l’échelle nationale, ce taux est de 5,9 %. « La circulation du virus n’est pas cantonnée aux villes et la COVID-19 n’épargne pas les zones rurales comme par exemple le Morvan, le Haut-Doubs, le Haut-Jura ou l’Avallonnais… » remarque l’ARS dans son rapport.
« Les flux d’entrées à l’hôpital (en moyenne 75 par jour) continuent d’alimenter un plateau proche des 1 800 personnes hospitalisées, c’est-à-dire 400 patients de plus dans les hôpitaux de la région qu’au pic de la première vague », relève l’ARS. La tension est évidemment forte sur le système hospitalier, en témoigne l’hôpital Nord-Franche-Comté, « au bord de la rupture », témoignait la docteure Anne-Sophie Dupond, présidente de la commission médicale d’établissement (CME).
Depuis le 1er octobre, 20 patients de réanimation ont été transférés vers des établissements de Grand-Est, Ile-de-France, Nouvelle Aquitaine. 2 335 décès ont été enregistrés dans les établissements de santé et 1 299 décès en établissements médico-sociaux. « Alors que les congés scolaires commencent et à la veille des fêtes de fin d’année, l’ARS Bourgogne- Franche-Comté́ en appelle une nouvelle fois à la responsabilité́ de tous pour freiner ce rebond épidémique », termine le communiqué.