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Aéroparc : 57,7 millions d’euros ont été investis dans l’aménagement de la zone d’activités

La zone d'activité de l'Aéroparc, à Fontaine, est aménagée sur une ancienne base aérienne militaire (GSW).

La zone d’activités de l’Aéroparc, à Fontaine, est quasiment pleine. Sur les 144 ha de la zone, une vingtaine d’entreprises est implantée ; près de 3 000 emplois sont attendus par le Grand Belfort quand les derniers projets seront terminés. Retour sur les principales données de cette zone.

La zone d’activités de l’Aéroparc, à Fontaine, est quasiment pleine. Sur les 144 ha de la zone, une vingtaine d’entreprises est implantée ; près de 3 000 emplois sont attendus par le Grand Belfort quand les derniers projets seront terminés. Retour sur les principales données de cette zone.

La zone d’activités de l’Aéroparc de Fontaine est aménagée sur un ancien terrain militaire. Le site a été sommairement aménagé pendant la Première Guerre mondiale, avant d’être base aérienne de l’Otan en 1947. En 1970, la base est démilitarisée. Des lignes régulières et commerciales sont assurées sous l’autorité de la chambre de commerce et d’industrie de Belfort jusqu’en 1986 ; l’aérodrome ferme en 1987. Les 227 ha terrain sont cédés par l’État.

Les premières viabilisations du site interviennent en 2000. Et entre 2000 et 2008, 38,5 ha sont cédés, sur une soixantaine de viabilisés, à 11 entreprises, représentant environ 1 200 emplois, rappelle Damien Meslot, président Les Républicains (LR) du Grand Belfort. Parmi elle, SPO Logistics, Plastic Omnium, Voestalpine, unéquipementier automobile, Adler, le groupe Atlantique, qui façonne des chauffe-eau ou encore le spécialiste de la logistique Urep.

« Entre 2008 et 2014 (Damien Meslot est arrivé comme président du Grand Belfort en 2014, NDLR) ; aucune nouvelle entreprise ne s’est installée », glisse-t-il, évoquant sa « politique de diversification » autour de l’hydrogène et de la logistique. Une recherche commerciale de prospects a été engagée activement pour relancer la zone d’activités, insiste Damien Meslot. Aujourd’hui, la zone compte 144 ha de terrains viabilisés et des compromis ont été signé « pour la quasi-totalité du site », se réjouit-il ; il reste 6 000 m2 de disponible annonce Damien Meslot.

Lancement prochain d’une nouvelle zone d’activités

Dans les nouvelles implantations, trois des entreprises présentes s’étendent (le groupe Atlantique, Voestalpine et Adler France), le Grand Belfort va y installer une déchetterie et neuf nouvelles arrivent, dont Comafranc (lire notre article), et Amazon, avec une plateforme du dernier kilomètre en fonction depuis quelques mois. On attend la construction du projet Isthy (2024), centre européen de certification de réservoirs hydrogène, l’usine de McPhy (2024) qui doit construire des électrolyseurs ou encore la ferme solaire d’EDF Renouvelables ; « le dossier suit son cours », annonce simplement le président du Grand Belfort sans plus de précisions sur le calendrier. Primaver (2023), spécialiste du transport frigorifique de fruits et légumes, va aussi s’installer dans la zone, en construisant une plateforme logistique et une offre hôtelière pour ses chauffeurs, ainsi qu’un restaurant. Une boulangerie veut aussi s’installer dans la zone Elle a acquis 10,4 ha.

La grande plateforme logistique portée par Vailog est toujours dans les tuyaux, même si son permis de construire a été annulé (lire notre article) ; Damien Meslot glisse sur ce dossier que l’autorisation environnementale globale de l’Aéroparc a été confirmée et que le permis a été annulée « pour une question de forme ». Le permis sera redéposé dans quelques mois confirme Damien Meslot, très confiant. Est-ce toujours pour le compte d’Amazon que cette plateforme sera construite ? Le président du Grand Belfort ne s’est pas prononcé. Ces nouvelles implantations représentent, en additionnant les emplois existants, 3 000 emplois assure Damien Meslot.

Depuis la création de la zone économique, les pouvoirs publics ont investis 57,7 millions d’euros, selon des données du Grand Belfort ; la collectivité a injecté 31,2 millions d’euros. La desserte d’Optymo, la ligne 23, va disposer de cinq nouveaux arrêts. Des nouveaux parkings sont prévus pour porter la capacité à 1 166 places et des mobilités douces sont aussi au programme. « Nous travaillons au sein du site pour que les gens se déplacent plus facilement », précise aussi le président du Grand Belfort. Il évoque également la          desimperméabilisation du site et notamment des anciennes pistes de l’aérodrome et la végétalisant des abords. « Nous sommes de vrais écolos », glisse-t-il, taquin. Heureux, également, que les contentieux soient réglés, notamment celui autour de la dissolution de l’ancien syndicat mixte de gestion de l’Aéroparc.

Comme l’Aéroparc, la zone des Tourelles, à Morvillars et le site du Techn’Hom sont presque pleins. Des études sont en cours sur l’ancienne zone militaire Pluton, près de la JonXion, où 30 hectares sont utilisables. La construction d’une nouvelle zone d’activités est également à l’étude. Le choix est quasiment fait laisse entendre Damien Meslot. L’enjeux : pouvoir continuer d’accueillir de grandes implantations. Si la situation financière des collectivités est favorable, confirme-t-il, la prudence est de mise avec le contexte ukrainien et la dynamique inflationniste, notamment dans le domaine de l’énergie, qui peut amener à arbitrer différemment les dossiers. Et les nouvelles constructions sont soumises, dorénavant, au principe de la zéro artificialisation nette, sur laquelle Damien Meslot a émis quelques réserves (lire notre article).

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