Le groupe PSA a annoncé ce jeudi qu’il allait produire, dès le mois d’août, ses propres masques de protection pour les salariés du groupe. La ligne de production est installée à Mulhouse et doit employer dans un premier temps 12 personnes.
(AFP)
Le groupe PSA a annoncé ce jeudi qu’il allait produire, dès le mois d’août, ses propres masques de protection pour les salariés du groupe. La ligne de production est installée à Mulhouse et doit employer dans un premier temps 12 personnes.
L’usine PSA de Mulhouse (Haut-Rhin) va produire à partir du mois d’août les masques de protection pour les salariés du constructeur automobile dans le monde, a-t-on appris jeudi auprès de sa direction.
Une « ligne automatisée » de fabrication de masques chirurgicaux sera installée en août dans l’atelier de peinture de Mulhouse, afin de « couvrir les besoins d’équipement des salariés du groupe », a annoncé la direction de PSA dans un communiqué.
Les machines de production seront achetées auprès d’un « industriel français », a-t-elle précisé, sans en dévoiler l’identité. Le constructeur sera ainsi en mesure « à terme » de fabriquer 10 millions de masques chaque mois.
Dans un premier temps, suite à la mise en place en août, cette capacité sera répartie à parité entre Mulhouse et l’industriel partenaire qui produira également en France, puis elle sera entièrement concentrée dans l’usine alsacienne à partir d’août 2021, a ajouté la direction.
Les masques seront destinés aux différentes usines PSA dans le monde, sauf la Chine qui pourra s’approvisionner auprès des nombreux fabricants locaux. La production à Mulhouse sera assurée par 12 salariés du site alsacien dans la première phase et l’effectif devrait doubler dans le second temps, a complété Yann Vincent, directeur industriel du groupe PSA. PSA Mulhouse emploie 5 000 salariés permanents.
Mulhouse, proche des sites de production
« Nous avons voulu sécuriser l’approvisionnement en masques en les produisant nous-mêmes, a commenté Yann Vincent. On a vécu nous-mêmes ce que les États et les collectivités ont vécu : l’approvisionnement en Chine, c’est « le far-west », avec des prix qui explosent et une difficulté à se sourcer », a dit Yann Vincent, lors d’un point de presse téléphonique.
Selon lui, Mulhouse a été choisi au regard de deux critères. D’une part, la recherche d’une localisation « proche de la plupart de nos sites de production », ce qui est le cas de l’Est de la France par rapport aux usines d’Europe concernées, d’autre part les « conditions sanitaires particulières (hygrométrie, empoussièrement…) » requises, que respecte l’atelier de peinture mulhousien, a exposé Yann Vincent.
En revanche, la « dimension symbolique » de produire dans l’un des épicentres de la crise du covid-19 n’a pas été un critère de décision. Les masques pourront aussi servir à des « organismes extérieurs qui luttent contre le virus et l’exclusion », selon le constructeur, mais de façon marginale. « Nous pourrons éventuellement en donner, non les revendre, très localement », a souligné Yann Vincent.
L’usine de Mulhouse a redémarré le 11 mai (forge, fonderie et mécanique). Sa voisine de Sochaux a repris progressivement depuis le 15 mai.
#GroupePSA va produire des #masqueschirurgicaux sur son site de Mulhouse à partir d’août 2020. Cette production couvrira les besoins d’équipement des salariés du Groupe et soutiendra les organismes qui luttent contre le virus et l’exclusion ➡ https://t.co/xsusaMl7bt pic.twitter.com/EoWyAzQCrr
— Groupe PSA (@GroupePSA) May 28, 2020