Vers de nouvelles acquisitions foncières ? Jeudi 16 janvier, Charles Demouge, président de Pays de Montbéliard Agglomération (PMA), a annoncé dans un discours qu’il n’y avait « plus de friches industrielles » appartenant à l’Agglomération. Une évolution qui résulte de plusieurs projets récemment achevés ou en cours de développement. Le premier évoqué : l’achèvement imminent de Technoland II, dont la dernière phase de viabilisation et de plateformage débutera en 2025, ce qui donne « la perspective de voir Technoland prochainement complet », détaille le président.
Deux projets importants ont aussi été actés dans les deux dernières années. D’abord, en 2022, l’acquisition d’une partie du site PSA Sud par le groupe BT Immo (lire ici). Ce rachat a permis à la société Castignac de lancer la construction d’un ensemble logistique de près de 60 000 m², dont les travaux doivent commencer en 2025 (lire ici). « En passant sur l’autoroute, on peut observer la grande avancée de la démolition de l’ancien bâtiment de montage de Stellantis, qui laissera bientôt place à plusieurs investissements de Castignac », souligne Charles Demouge.
Un second projet s’est concrétisé mi-2024 avec l’implantation de Das Solar sur la friche de Mandeure. Le géant mondial du photovoltaïque a investi 109 millions d’euros pour y installer une unité d’assemblage de panneaux. Les premiers recrutements devraient débuter cet été, avec la création de 400 emplois dès l’ouverture du site (lire ici). Il reste encore des travaux à réaliser, notamment sur la partie de PSA Sud, dont PMA est toujours propriétaire. Toutefois, Charles Demouge assure que l’agglomération a confié les travaux d’aménagement à Territoire 25, et que les terrains seront ensuite cédés à la SEM-PMIE, qui « va se charger de créer de l’activité industrielle sur cette zone. »
Étude sur les Hauts de Mathay
Didier Klein, vice-président de PMA en charge de l’économie, détaille qu’« il reste quelques petites parcelles ». Mais qu’effectivement, l’Agglomération ne dispose plus de grandes surfaces industrielles pour accueillir de nouvelles entreprises. Il précise que pour répondre à la demande d’implantation d’industries, il faut au minimum 15 000 m², une surface que l’Agglomération n’a désormais plus.
Ce constat a conduit PMA à anticiper de nouvelles acquisitions foncières, afin de répondre aux besoins futurs et continuer à attirer des industriels. Une pré-étude a été lancée pour analyser la faisabilité d’une zone d’activités de 40 hectares sur les Hauts de Mathay, l’une des « rares zones » encore disponibles. Un projet qui prendra du temps, à entrevoir « dans la prochaine décennie », selon Didier Klein, le temps de réaliser des études. Charles Demouge a évoqué lors de son discours « un projet à moyen terme mais vital pour l’avenir de notre territoire qui doit conserver son ADN industriel ». Lors du dernier conseil communautaire, il a d’ailleurs été décidé de lancer des études plus approfondies pour définir les surfaces adaptées à l’accueil de nouvelles entreprises.
« Si nous n’avons plus de grandes friches industrielles, il faut rester attentif aux entreprises qui rencontrent des difficultés », nuance tout de même Didier Klein. « Il faut être attentif à l’existant et au futur », note-il. Il fait preuve de prudence, aussi, concernant les acquisitions, en raison de la situation économique des collectivités. Un élément sur lequel a aussi beaucoup insisté Charles Demouge lors de la cérémonie de vœux : « L’annonce d’une participation encore plus forte des collectivités au désendettement de l’Etat et ce, quelles que soient les forces politiques en place, est un sujet de grande inquiétude pour la poursuite de nos politiques publiques pour les prochaines années en commençant par 2025. » Le prochain conseil de communauté, qui est celui des orientations budgétaires, aura d’ailleurs lieu le 13 février.