Frédéric Wiscart, qui a annoncé son départ d’Arabelle solutions (lire notre article), la semaine dernière, vient d’être nommé président d’Alstom France, à la place de Jean-Baptiste Eyméoud. Il prendra ses fonctions le 4 novembre. Il intègre aussi l’équipe de direction d’Alstom. Il gardera ainsi un pied à Belfort, dont l’usine d’Alstom vient d’enregistrer une nouvelle commande de TGV (lire notre article).
Frédéric Wiscart a accompagné le retour sous pavillon français de la branche nucléaire de General Electric, concrétisé au printemps (lire notre article). Une entité qui a intégré le groupe EDF et a été placée sous le giron de Framatome.
« Il apporte avec lui une grande expérience de leadership », salue Alstom dans son communiqué. Frédéric Wiscart compte plus « de vingt ans d’expérience dans l’industrie de l’énergie, dans la gestion de projets d’infrastructure complexes et de grande envergure et dans la gestion des relations avec les clients privés et publics », replace Alstom. « La solide expertise opérationnelle de M. Wiscart et sa vision prospective garantiront la poursuite de l’excellence et de la collaboration au service des clients majeurs du groupe en France », ajoute l’industriel. « La vaste expérience de Frédéric et son bilan solide en matière de direction d’entreprise font de lui un excellent choix pour diriger Alstom France », a commenté Henri Poupart-Lafarge, directeur général d’Alstom, cité dans le communiqué. « C’est un véritable honneur pour moi de diriger des équipes hautement qualifiées et pleinement engagées », a confié, de son côté, Frédéric Wiscart. Ce dernier est diplômé de l’École polytechnique et de l’École nationale des Ponts-et-Chaussées.
En France, Alstom est implanté dans seize sites et emploie 12 000 collaborateurs, selon le site internet du groupe. Selon la CFE-CGC, reprenant des données communiquées en comité social et économique (CSE), le site Alstom de Belfort compte environ 860 personnes, dont près de 590 permanents, 150 intérimaires et 130 prestataires. Au 31 décembre 2020, on comptait au total 785 personnes, dont 501 permanents. Belfort conçoit les motrices des TGV et est le centre mondial d’excellence des locomotives. Le nouveau dirigeant devra notamment être attentif aux attentes des syndicats, qui réclament des investissements et des recrutements pour faire face à la charge de travail (lire notre article).