L’artiste belfortain Saype poursuit son projet Beyond the wall, la plus grande chaine humaine au monde. Il vient de terminer la 9e étape, au Cap, en Afrique du Sud. Précédemment, il s’était arrêté à Paris, Berlin, Andorre, Genève, Ouagadougou, Yamoussoukro, Turin et Istanbul.
L’artiste belfortain Saype poursuit son projet Beyond the wall, la plus grande chaine humaine au monde. Il vient de terminer la 9e étape, au Cap, en Afrique du Sud. Précédemment, il s’était arrêté à Paris, Berlin, Andorre, Genève, Ouagadougou, Yamoussoukro, Turin et Istanbul.
9e étape, pour Saype, dans son projet Beyond the wall, la plus grande fresque humaine au monde. Il a posé ses valises au Cap, en Afrique du Sud, où il a réalisé trois fresques dans trois quartiers de cette ville que l’on surnomme la cité mère. Cette étape est loin d’être anodine, aujourd’hui, alors que le pays est sous le feu des projecteurs avec la diffusion d’un variant du virus responsable de la covid-19, dit variant sud-africain.
Le projet Beyond the wall, débuté en juin 2019, va s’étendre sur plusieurs années et comprend 41 étapes, réparties en Europe, Amérique, Afrique, Asie et Océanie.
L'esprit de Nelson Mandela
« L’Afrique du Sud est un pays riche en culture et diversité ethnique lié par l’esprit de Umbuntu (vivre-ensemble) », relève l’artiste. « Dans cette période sans précédent, alors que le monde entier combat les effets et impacts de la pandémie de la Covid-19, une polarisation croissante et des difficultés économiques, l’esprit d’Ubuntu est plus que jamais nécessaire », insiste-t-il dans la présentation de cette 9e étape de Beyond the wall. Lui qui dit, sur son site Internet : « Nos vies et nos actes sont voués à devenir des traces de notre passage en ce monde, à nous de savoir quoi en faire. »
Pour Saype, l’Afrique du Sud est une étape importante du projet ; le pays s’efforce toujours de dépasser la période sombre de l’Apartheid. « Les gigantesques mains peintes au sol symbolisent la réconciliation, un pilier de l’idéologie de Nelson Mandela. Elles s’entremêlent au-delà des inégalités, créées dans des quartiers fondamentalement différents de la ville », explique Saype. Puis « espère que l’art puisse apporter une modeste contribution à la réunification de la ville dont les cicatrices historiques n’ont pas encore guéri. »
L’été dernier, Saype avait réalisé une fresque monumentale au Malsaucy, sur le site des Eurockéennes, pour faire résonner le festival malgré l’annulation de l’évènement (notre article).