Atmo Bourgogne-Franche-Comté a publié une analyse de la qualité de l’air en regardant les impacts du confinement. La baisse notable du trafic routier a entraîné une baisse des émissions de dioxyde d’azote. La situation est plus contrastée pour la pollution aux particules fines.
Atmo Bourgogne-Franche-Comté a publié une analyse de la qualité de l’air en regardant les impacts du confinement. La baisse notable du trafic routier a entraîné une baisse des émissions de dioxyde d’azote. La situation est plus contrastée pour la pollution aux particules fines.
« Une évolution atypique des niveaux de dioxyde d’azote (N02) a pu être observée depuis le début du confinement. En revanche, les niveaux de particules fines (PM10) semblent peu impactés par le phénomène et montrent une évolution proche de la normale, en tenant compte des conditions météorologiques et de la saisonnalité́ de ce polluant », indique Atmo Bourgogne-Franche-Comté, chargée de la mesure de la qualité de l’air. Le dioxyde d’azote est principalement associé au trafic routier. Les déplacements étant limités pendant le confinement, mais un trafic a été maintenu, notamment de fret, les émissions ont réduit. Dès les premières semaines du confinement, on avait observé cette baisse des émissions de dioxyde d’azote.
« Une baisse de 49 % est observée sur les sites d’influence trafic (situés en proximité́ directe des axes routiers de la région) et une baisse de 43 % sur les sites de fond urbain (destinés à l’évaluation des niveaux dans les centres urbains) », confirme Atmo dans son analyse, transmise le 18 mai et dont le dossier complet est à retrouver ci-dessous.
« Les autres sources de N02, liées aux secteurs résidentiel ou agricole sont restées présentes. De ce fait, la baisse des niveaux de N02 n’a pas été́ homogène sur l’ensemble de la région », indique Atmo.
« Les niveaux observés au niveau des stations industrielles de la région et des sites ruraux affichent quant à eux des baisses parfaitement comparables, de l’ordre de 33 à 34 %. Cette évolution comparable peut s’expliquer par le faible impact des activités industrielles sur les niveaux de N02. Au final, la baisse affichée sur ces sites correspond à la baisse observée à l’échelle régionale », constate Atmo, qui dispose de 28 stations de mesure de la qualité de l’air en Bourgogne-Franche-Comté.
Niveau normal des particules fines
Concernant les particules fines, les influences du confinement sont moins importantes. Le trafic routier n’est qu’une source mineure de cette pollution. La baisse du trafic n’a donc que peu d’influence. « Au contraire, les sources principales en cette saison étant les émissions du secteur agricole et du secteur résidentiel (chauffage), deux activités ne présentant pas de baisse en période de confinement, les niveaux observés n’ont révélé́ aucune diminution depuis le confinement », analyse Atmo, qui considère la situation comme normal. Les taux observés en 2020 sont comparables à ceux de la même époque en 2019. « Les mois de mars et avril sont chaque année fortement marqués par la reprise des activités liées au secteur agricole (labours, fertilisation, épandages d’ammoniac, fermentation naturelle des sols), qui sont souvent à l’origine d’épisodes de particules en cette saison », détaille Atmo. Et ces activités, vitales pour la société, n’ont pas été touchées par le confinement.
Cette évolution peut néanmoins être considérée comme normale, qui plus est fréquemment observée dans notre région au cours de cette période conclut Atmo Bourgogne-Franche-Comté.