D’après un communiqué de l’Insee, la fin de la première vague de covid-19 a donné des envies de parentalité en Bourgogne-Franche-Comté. Quelques chiffres sur l’évolution des naissances entre janvier et avril 2021.
Éva Chibane
D’après un communiqué de l’Insee, la fin de la première vague de covid-19 a donné des envies de parentalité en Bourgogne-Franche-Comté. Quelques chiffres sur l’évolution des naissances entre janvier et avril 2021.
2150 naissances en avril 2021
En avril 2019, on frôlait les 2 100 naissances en Bourgogne-Franche-Comté. Selon l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee), il y a eu un véritable « rattrapage » des naissances, avec un rebond de 2 % et 6 % respectivement pour mars et avril 2021 par rapport à 2020. C’est le signe d’une « reprise progressive des projets de parentalité en sortie du premier confinement », selon leur communiqué.
+ 15,5 % de naissances dans le Jura
Le rebond est visible dans certains territoires, comme la Haute-Saône, le Doubs, le Jura et la Saône-et-Loire. Le Jura, par exemple, a même enregistré une forte hausse des naissances en mars 2021, par rapport à mars 2020, avec une augmentation des naissances de 15,5 %. Pour le Territoire de Belfort, on enregistre augmentation des naissances de 11,2% entre mars 2021 et mars 2020.
1 869 naissances en janvier 2021
Si on observe une hausse, il y a d’abord eu un fléchissement des naissances. En janvier 2021, il y a eu 17 % de naissances en moins par rapport à janvier 2020. Les projets de parentalités semblent avoir été repoussés à l’annonce du premier confinement, neuf mois plus tôt. Crise sanitaire, incertitudes économiques sont autant de motifs qui ont découragé les couples de concevoir des enfants. Plus qu’un recul, les projets de parentalités ont plutôt été reportés analyse l’Insee. Elle rappelle « que pendant [le]confinement du printemps 2020, les centres de procréation médicalement assistée ont été fermés ». La baisse est moins nette en février 2021, avec une baisse de 8 % par rapport à février 2020. Pour l’ensemble de la région, 1 900 enfants sont nés en février 2020 contre 1 700 en février 2021. L’Insee l’explique par le fait que les bébés de février 2021 ont été conçus pour la plupart en mai 2020, « c’est-à-dire au cours des derniers jours de la période de confinement du printemps ou à sa sortie ». Selon le communiqué, le confinement et les déconfinements auraient un lien étroit avec les projets de natalité.
Une 3e vague peu meurtrière
Entre le 1er mars et le 17 mai 2021, l’Insee enregistre une hausse des décès (toutes causes confondues) de 4 % par rapport à 2019 à la même période. C’est moins que sur l’ensemble du territoire français. À Mayotte, la mortalité a augmenté de 25 %. En Ile-de-France, de 22 %. Entre le 1er mars et le 17 mai 2021, la Bourgogne-Franche-Comté a enregistré 6 792 décès, toutes causes confondues. En 2019, elle en avait enregistré 6 506. En 2020, au cœur de la première vague de la pandémie de la covid-19, 7 928 décès ont été recensés dans la région. Durant la première et la seconde vague, les décès dans la région avaient augmenté respectivement de 26 % et 27 %. Le Doubs est le département qui enregistre la plus forte progression des décès depuis le 1er mars 2019. Au plus fort de la première vague, on enregistrait dans la région Bourgogne-Franche-Comté 140 morts par jour.