Un jeune homme de 23 ans a été mis en examen et écroué jeudi à Besançon après avoir vendu de l’héroïne particulièrement pure à une femme de 48 ans décédée d’une overdose, a annoncé lundi le procureur de Besançon.
(AFP)
Un jeune homme de 23 ans a été mis en examen et écroué jeudi à Besançon après avoir vendu de l’héroïne particulièrement pure à une femme de 48 ans décédée d’une overdose, a annoncé lundi le procureur de Besançon.
Le suspect, mis en examen pour “trafic de stupéfiants” et “homicide involontaire”, “livrait à domicile entre 20 à 30 clients pas jours (…) une héroïne pure à 24 %, soit trois à quatre fois plus pure que ce qu’on trouve à Besançon”, a expliqué le procureur, Étienne Manteaux, lors d’une conférence de presse. “C’était l’Uber Eats des stupéfiants, un phénomène qui monte”, a-t-il ajouté.
Déjà condamné pour trafic de stupéfiants, le jeune homme avait été interpellé lundi dernier par les enquêteurs de la sûreté départementale de Besançon qui ont saisi quelque 650 grammes d’héroïne, 182 grammes de cocaïne, quelques grammes d’ecstasy et 6 000 euros en numéraire. Un complice a également été interpellé et mis en examen pour “trafic de stupéfiants”. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
Début novembre, une femme qui sortait d’une cure de désintoxication était décédée d’une overdose. L’amie qui se trouvait avec elle et qui avait prévenu les secours avait également été victime d’une overdose, mais avait survécu. Elles s’étaient faites livrer de l’héroïne à domicile pendant la soirée. Les policiers de Besançon ont remonté leurs contacts téléphoniques. Ils ont “emmagasiné beaucoup de temps d’écoute” pour finalement identifier et interpeller “cet individu, qui n’aura plus la possibilité de fournir de la drogue à un très très grand nombre de clients”, a relevé la commissaire Juliette Dupoux, cheffe de la sûreté départementale de Besançon.