Depuis ce lundi matin, le centre de vaccination du Phare, à Belfort, a doublé ses capacités. Il peut vacciner jusqu’à près de 300 personnes par jour. Un dispositif qui accompagne l’accélération de la vaccination en France, en ce début de printemps.
Depuis ce lundi matin, le centre de vaccination du Phare, à Belfort, a doublé ses capacités. Il peut vacciner jusqu’à près de 300 personnes par jour. Un dispositif qui accompagne l’accélération de la vaccination en France, en ce début de printemps.
« Dans le bras gauche ou dans le bras droit », questionne une infirmière sous un barnum installé dans l’un des deux gymnases du Phare, à Belfort. Dans quelques secondes, elle va procéder à la vaccination d’une personne, avec une dose de Pfizer.
Depuis ce lundi matin, une deuxième ligne de vaccinations a été installée dans le gymnase, passant les capacités de vaccination de 120 à 240 ce lundi ; on devrait même vacciner entre 280 et 290 personnes par jour en fin de semaine, lorsque l’on ajoute première et seconde dose. 24 à 30 personnes sont vaccinées contre la covid-19 chaque heure dans ce centre belfortain. Le centre est géré par huit personnes : deux pompiers qui font office de chef de centre et de superviseur, un médecin, et deux binômes secrétaire-infirmière.
Dorénavant, les infirmières sont aussi habilités à prescrire le vaccin. Chaque patient ne passe donc plus forcément devant un médecin ; seulement 40 % bénéficient d’une consultation avec le médecin annonce le commandant de sapeur-pompier Gilles Rothenflug, chef opérationnel, coordinateur des centres de vaccination du département. Et avec le rajeunissement des populations cibles, ce taux devrait continuer de diminuer. « C’est un gain de temps et de personnel médical », observe l’officier. Désormais, « les infirmières sont au cœur de la vaccination », note Jean-Marie Girier, préfet du Territoire de Belfort.
Bientôt les plus de 60 ans
Le Phare pourra très rapidement accueillir une troisième ligne de vaccination, ce que confirme le préfet du Territoire de Belfort. « Nous avons des capacités d’extension dans le Phare », assure Damien Meslot, maire Les Républicains de Belfort.
La montée en puissance de poursuit. 12 000 injections sont prévues dans les prochaines semaines. On estime à 3 000 le nombre de vaccination en primo-injection par semaine dans le département, sachant « qu’un quart », dixit le préfet, sont faites en ville (médecin généraliste, infirmiers libéraux, pharmaciens). Dès la fin de semaine, ces professionnels pourront se fournir en vaccin Johnson & Johnson.
Aujourd’hui, 70 % des plus de 75 ans sont vaccinés dans le Territoire de Belfort et 57 % des plus de 65 ans informe l’entité territoriale de l’agence régionale de santé. Et on voit bien l’impact : si le taux d’incidence repart à la hausse dans le Territoire de Belfort – il était de 327 pour 100 000 habitants ce vendredi soir (notre article) – il se maintient chez les plus de 65 ans (162 pour 100 000 habitants). « C’est l’effet de la vaccination », assure Jean-Marie Girier. La caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) met en place un système d’appel des plus de 75 ans pour les inviter à se faire vacciner informe également le préfet.
Dès le 16 avril, la vaccination s’ouvre à tous les plus de 60 ans. Et lorsque des créneaux sont ouverts, ils le sont sur un mois, « pour donner de la visibilité », termine le préfet.
Seconde dose pour le centre de vaccination mobile
Le centre de vaccination mobile du conseil départemental du Territoire de Belfort sera à Novillard (foyer intercommunal des 4 villages, 12 Rue sur le Rond) les 19, 20 et 21 avril et à Lachapelle-sous-Chaux (salle communale, 2 rue du Rhôme) les 22 et 23 avril. 700 doses de rappels seront administrées et il n’y aura aucune dose de primo vaccination. Cette semaine ne sera donc pas ouverte à la prise de rendez-vous. Pour les publics les plus isolés de plus de 75 ans et bénéficiaires de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) ou de la PCH (Prestation de Compensation du Handicap) et qui éprouveraient des difficultés pour se déplacer vers les centres de vaccination, le Département rappelle qu’il propose de prendre en charge le coût du déplacement, du départ jusqu’au retour au domicile.