L’ancien ministre et maire de Belfort Jean-Pierre Chevènement a été promu au grade de commandeur de la Légion d’honneur lors de la promotion du 14-Juillet, par la Première ministre Élisabeth Borne.
L’ancien ministre et maire de Belfort Jean-Pierre Chevènement a été promu au grade de commandeur de la Légion d’honneur lors de la promotion du 14-Juillet, par la Première ministre Élisabeth Borne.
Jean-Pierre Chevènement a été promu au grade de commandeur de la légion d’honneur par la Première ministre Élisabeth Borne, lors de la promotion du 14-Juillet. Il est nommé à ce grade en compagnie de Jean Castex, ancien Premier ministre. Pour cette promotion de la fête nationale 2022, 329 personnes ont été décorées, dont 270 chevaliers, 39 officiers, 14 commandeurs et trois grands officiers, en plus des trois grand-croix, selon l’AFP. L’ordre de la Légion d’honneur comprend trois grades (chevalier ; officier ; commandeur) et deux dignités (grand officier et Grand-croix).
Cette promotion au grade de commandeur salue, comme l’indique le décret paru au Journal officiel, « 59 ans de service ». Jean-Pierre Chevènement a été ministre de la Recherche et de l’industrie (1981-1983), de l’Éducation nationale (1984-1986), ministre de la Défense (1988-1991), mais aussi ministre de l’Intérieur (1997-2000). Jean-Pierre Chevènement a été plusieurs fois députés du Territoire de Belfort (1973-1981 ; 1986-1988 ; 1991-1997 ; 2000-2002). Il a été sénateur du Territoire de Belfort (2008-2014). Il a été maire de Belfort de 1983 à 1997, puis de 2001 à 2007.
Jean-Pierre Chevènement, figure tutélaire
En ce début d’année, Jean-Pierre Chevènement apporte son soutien à la candidature d’Emmanuel Macron, notamment à sa relance de la filière nucléaire française, annoncée à Belfort, le 10 mai. « Le tournant opéré dans sa déclaration du 13 avril 2020 est saisissant : il y affirme la primauté du « quoiqu’il en coûte » et la nécessité d’une reconquête industrielle », justifie Jean-Pierre Chevènement dans une interview accordée au Trois (lire notre article).
Il est l’une des figures du Parti socialiste, créé en 1971, à l’occasion du congrès d’Épinay. Il a quitté le parti pour fonder le Mouvement des citoyens (1993), puis le MRC en 2003. Au printemps, il a fondé Refondation républicaine. « Refondation républicaine, comme son nom l’indique, vise à approfondir les concepts clés du modèle républicain : souveraineté nationale, citoyenneté, liberté, égalité, fraternité, accent mis sur ce qui est commun, rôle de l’école dans la formation du citoyen, laïcité », précisait début juin l’ancien maire de Belfort. Ce parti s’appuie sur son discours de Vincennes prononcé le 9 septembre 2001, avec ce qui deviendra son slogan pour la présidentielle 2002 : « Au-dessus de la droite, au-dessus de la gauche, il y a la République. »
À Belfort, sa trace est indélébile. Il a même fait un retour marqué dans la politique locale, en soutenant la candidature de Baptiste Petitjean (notre article), lors des législatives, dans son ancienne circonscription ; le candidat ne s’est pas qualifié pour le second tour (notre article). Il est également de coutume que les nouveaux préfets nommés dans le Territoire rencontre la figure tutélaire du Che, aussi surnommé Lion de Belfort.