Ce jeudi, les élus du conseil départemental du Territoire de Belfort ont adopté une motion en faveur du rachat, par EDF, de la branche nucléaire de General Electric. À l’origine, et la majorité, et l’opposition, avaient rédigé un texte. Finalement, un document réunissant les deux propositions a été soumis au vote.
Ce jeudi, les élus du conseil départemental du Territoire de Belfort ont adopté une motion en faveur du rachat, par EDF, de la branche nucléaire de General Electric. À l’origine, et la majorité, et l’opposition, avaient rédigé un texte. Finalement, un document réunissant les deux propositions a été soumis au vote.
Alors que la séance du conseil départemental, qui a duré plus de trois heures, s’est avérée houleuse sur certains points épineux (comme sur le dossier de la prévention et la protection de l’enfance ; lire notre article), le sujet de l’ouverture des négociations entre EDF et GE pour le rachat de la partie nucléaire du conglomérat américain ont mis tout le monde d’accord. Les élus de la majorité et de l’opposition ont décidé de faire front commun et de présenter une seule motion, alors que chaque camp avait proposé un texte. Florian Bouquet a proposé celle de l’opposition, selon lui, « très bien faite ». Dans les bonnes manières, Bastien Faudot a félicité la clarté de l’un des paragraphes écrits par Florian Bouquet, qui sera repris dans la motion de l’opposition. « Il est important que nous fassions preuve d’unité sur ce dossier, puisque nos sensibilités sont les mêmes », a décrété Emmanuel Formet, élu d’opposition, maire écologiste de Danjoutin. Un point de vue qui a mis tout le monde d’accord.
« Retrouver une indépendance »
C’est un « Oui » général qu’ont formulé les élus, en faveur de la reconstruction d’une filière énergétique nationale pour l’ensemble des élus du Territoire de Belfort. « Le retour de la turbine vapeur (et notamment nucléaire) dans le giron national est un scénario que le Département du Territoire de Belfort entend soutenir pour plusieurs raisons », peut-on lire dans la motion. Les raisons listées sont celles d’une « indépendance nationale dans les domaines de l’énergie et de la défense », d’une assurance de « la maîtrise des métiers et savoir-faire pour garantir la sécurité des installations » et enfin la garantie d’une « transition énergétique sous l’impulsion de la puissance publique ».
La motion évoque les conséquences « désastreuses » qu’on eut la vente de la branche énergie d’Alstom à General Electric en 2015 et tout particulièrement pour Belfort. Une vente qui a causé « la perte de plusieurs milliers d’emplois en France, dont plus d’un millier à Belfort », reprécise la motion. « Le Département du Territoire de Belfort appelle donc de ses vœux la reprise en main de notre industrie de l’énergie par la France et souhaite voir aboutir favorablement les négociations engagées par EDF », argue la motion.