Il y a un an, le Gouvernement annonçait un plan de 100 milliards d’euros, sur trois ans, pour redresser l’économie française, touchée par la crise sanitaire. 282 millions d’euros ont déjà été redistribués vers le Territoire de Belfort, autour de trois thématique : création d’emplois, cohésion sociale et écologie. Le point, en cinq chiffres.
Il y a un an, le Gouvernement annonçait un plan de 100 milliards d’euros, sur trois ans, pour redresser l’économie française, touchée par la crise sanitaire. 282 millions d’euros ont déjà été redistribués vers le Territoire de Belfort, autour de trois thématique : création d’emplois, cohésion sociale et écologie. Le point, en cinq chiffres.
212,6 millions d’euros
Au cœur de la crise, les premières annonces furent celles du soutien aux entreprises. L’État a largement accompagné les dispositifs d’activité partielle et a créé des fonds de solidarité. 212,6 millions d’euros ont été consacrés à cet effort en un an dans le département, soit 75,4 % des montants d’aides. Ces financements ont permis d’indemniser 4,8 millions d’heures de travail, pour 16 905 salariés, représentant 47,7 millions d’euros. 2 239 établissements ont été concernés. Autre forme d’aides, les prêts garantis par l’État, à hauteur de 118,5 millions d’euros. Enfin, le fonds de solidarité a permis de verser 43,4 millions d’euros à 2 742 entreprises du département.
9,25 millions d’euros
9,25 millions d’euros ont été fléchés en faveur du développement de l’hydrogène dans le Territoire de Belfort, sur les 38 millions d’euros qui ont été affectés pour créer de l’emploi et renforcer la compétitivité. Ce sont par exemple 3,3 millions d’euros pour le centre d’essai Isthy. Le Territoire de Belfort a bénéficié du fond Maugis, une enveloppe de 50 millions d’euros issue de la pénalité de General Electric pour non création de 1 000 emplois ; 8 entreprises en ont déjà bénéficié dans le secteur, dont Faurecia, McPhy, H2SYS, BH2M (notre article) ou encore MacPlus. Ce fonds a doublonné le dispositif France relance. « C’est une fabuleuse opportunité d’accélérateur », observe Jean-Marie Girier, préfet du Territoire de Belfort. Sur la filière hydrogène, de nouvelles annonces sont attendues du côté du Gouvernement. L’industrie, de manière général, a reçu 12 millions d’euros.
18,9 millions d’euros
C’est le montant destiné à des aides favorisant la transition écologique. 1 270 foyers du département profitent par exemple du dispositif Ma Prime Rénov’, représentant 4,6 millions d’euros d’aides versés. 5,6 millions d’euros ont aussi été dirigés vers des biens immobiliser de l’État, dont 4,9 millions d’euros pour l’université de technologie Belfort-Montbéliard (UTBM). 670 000 euros sont aussi fléchés vers le Grand Belfort par l’agence de l’eau pour améliorer les conduites d’eau. 2 millions d’euros sont fléchés vers le conseil départemental pour la création de nouvelles pistes cyclables (Thiancourt-Courtelevant ; Eloie-Valdoie notamment. 100 000 euros sont aussi débloqués pour aussi permettre la création d’un magasin de producteurs, à Botans, dans les anciens locaux de MaxiToys. Enfin, 1 million d’euros a été attribué à la communauté de communes Sud Territoire pour la reconquête d’une friche industrielle, à Beaucourt (lire notre article).
6%
En juillet, l’Insee prévoyait une croissance de 6 % de l’économie française en 2021, par rapport à 2020. Cela doit permettre, avec les aides de l’État, de limiter les défaillances d’entreprises. La vague crainte n’a pas eu lieu, mais la « vigilance » est de mise. Un comité départemental de sortie de crise a été lancé, avec l’État, l’Ursaaf, les Finances publiques, la CCI… L’idée, « faire du sur-mesure », dixit le préfet, en cas de difficultés dans les entreprises.
30%
Le prix des matières premières a bondi de 20 à 30 % selon les secteurs. Cette situation entraîne une grande inquiétude des services de l’État dans le secteur des bâtiment travaux publics. Des chantiers sont menacés, des entreprises perdent de la rentabilité, l’activité est ralentie. Autre secteur d’inquiétude : l’automobile, comme la situation de l’usine Stellantis de Sochaux le rappelle (lire notre article), en fonctionnant au ralenti. Ici, c’est la pénurie de pièces, des micro-conducteurs, des pièces électroniques venant principalement d’Asie. Pour l’automobile, l’effet va être « très fort » sur les sous-traitants, comme SMRC à Rougegoutte par exemple.