La présidente socialiste réélue de la région Bourgogne-Franche-Comté estime que la gauche a un avenir si elle est incarnée.
(AFP)
La présidente socialiste réélue de la région Bourgogne-Franche-Comté estime que la gauche a un avenir si elle est incarnée.
La présidente socialiste sortante de Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, a largement été réélue, dimanche, avec 42,20%, devant LR (24,23%) et le RN (23,78%), selon des résultats complets, tandis que la liste LREM, dont le maintien avait suscité des critiques, ne franchit pas la barre des 10%.
“Le rassemblement de la gauche est payant”, a assuré la présidente socialiste sortante de Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, annoncée victorieuse dimanche après avoir refusé une alliance au second tour avec la liste LREM. “Le rassemblement de la gauche est payant”, a déclaré Mme Dufay, qui serait réélue avec 42,2%, selon des résultats partiels sur plus de 97% des bulletins, précisant cependant qu’il s’agit d’une “élection locale”. “Il faut laisser chaque chose à sa place”, a-t-elle averti. “La gauche a un avenir”, a ajouté la tête de liste. “Il faut simplement qu’elle soit incarnée”, a-t-elle indiqué.
Mme Dufay, arrivée en tête du premier tour devant le RN, avait refusé la main tendue de la liste LREM du maire marcheur de Nevers, Denis Thuriot, préférant passer une alliance avec l’extrême gauche et EELV. M. Thuriot était arrivé quatrième au premier tour, décidant de se maintenir malgré les critiques. Selon les résultats partiels, il n’arriverait pas à franchir la barre des 10%, avec 9,7% au second tour, en recul par rapport au premier (11,7%).
La tête de liste RN Julien Odoul a quant à lui attribué son échec à la forte abstention. “Nous sommes distancés par la candidate sortante qui, comme tous les sortants de France, bénéficie de l’abstention et de la mobilisation de son camp”, a reconnu le candidat RN, donné troisième avec 23,97% selon les résultats partiels, juste derrière le LR Gilles Platret (24,1%).
“Mais la majorité qui sera celle du conseil régional ne sera pas représentative, ce n’est pas la majorité populaire qui s’est exprimée”, a-t-il estimé, pointant du doigt la “formidable défaite pour notre démocratie” que représente la forte abstention (63,4%). “La majorité qui vient d’être élue a très très peu de légitimité”, selon M. Odoul. “Oui nos électeurs n’ont pas répondu présents”, a-t-il reconnu.