Depuis Lundi, des pauses fraîcheurs sont proposées aux salariés de l’usine Stellantis de Sochaux. Ce lundi, l’équipe d’après-midi et l’équipe de nuit avait une pause de 10 minutes supplémentaires. Une pause a été ajoutée également à l’équipe du matin, ce mardi, « car la température continue de monter », justifie la porte-parole de l’usine. Une seconde pause est aussi proposée à l’équipe d’après-midi. Pour elle, une pause est proposée à 14 h 45 (pause classique), 16 h 20 (pause fraîcheur supplémentaire), 17 h 30 (pause classique) et 18 h 20 (seconde pause fraîcheur).
En fonction des évolutions des températures, les pauses seront maintenues ou non. Des fontaines réfrigérées ont été installées dans les ateliers, des réfrigérateurs sont présent dans les zones de pose, près de la ligne et les salles de repos sont climatisées explique la direction. « Ces annonces vont dans le bon sens, elles restent très insuffisantes au regard de la réalité du terrain », estime la CGT, dans un communiqué de presse. Le syndicat précise que les files d’attente aux fontaines à eau « deviennent interminables ». Ils dénoncent aussi des températures à des « niveaux alarmants » dans certains ateliers.
Canicule : la CGT alerte la direction de Stellantis Sochaux
« Les salariés de Stellantis Sochaux subissent des conditions de travail extrêmement éprouvantes liées à la canicule, alerte encore la CGT. Les fortes chaleurs persistent, sans répit, et la récupération physique devient difficile, voire impossible. » Le syndicat réclame « des mesures exceptionnelles » à la direction. Il demande d’équiper tous les postes de travail en ventilateur, de distribuer de l’eau fraîche dans tous les secteurs de fabrication, de diminuer de moitié la cadence, d’organiser une pause de 10 minutes toutes les heures ou d’annuler les samedis programmés. Il pointe du doigt aussi les tenues, qui doivent être adaptées à la chaleur, « notamment pour les salariés d’ONET à qui l’on impose injustement le port de manches longues », écrit-il. Le syndicat glisse que « la tension monte ». « La santé ne se négocie pas, elle se protège », conclut-il.
L’usine de Sochaux produit 1 000 voitures par jour, avec deux équipes et demies. Début juin, l’usine a dû être arrêtée à cause d’une casse de la presse (lire notre article).