Le Trois –

Le transfert de la partie nucléaire de GE à EDF attendu le 1er décembre

Élément de la turbine à vapeur Arabelle, installée dans les centrales nucléaires. | ©Le Trois – Thibault Quartier
Alerte
Quelques détails sont encore à arbitrer, dans la semaine. Mais le scénario le plus probable confirme l’officialisation du rachat par EDF de la partie nucléaire de General Electric ce vendredi 1er décembre. Le p-dg d’EDF, Luc Rémont, est attendu à Belfort. Et des ministres sont évoqués.

L’iconique turbine à vapeur Arabelle, équipement clé des centrales nucléaires, va officiellement retourner sous pavillon français. Quelques éléments sont encore à « arbitrer », confirme une source qui suit le dossier. Mais la finalisation du rachat de l’entité nucléaire de General Electric par EDF doit se faire ce vendredi 1er décembre, apprend-on auprès de plusieurs sources. C’est l’hypothèse la plus probable. Les éléments à trancher le seront lors d’un conseil d’administration d’EDF, ce mercredi, confirme-t-on au Trois. Luc Rémont, p-dg d’EDF depuis l’automne 2022, doit faire le déplacement à Belfort, vendredi, pour officialiser la finalisation du rachat. Une délégation de ministres pourrait également venir.

On suit le calendrier envisagé il y a plusieurs semaines. Le 1er novembre, la future entité rachetée par EDF s’était déjà « détachée » de General Electric pour avoir une réalité juridique propre, comme Le Trois avait pu le vérifier en consultant des courriers internes. L’entreprise se nommera Arabelle solutions. « Les mises à jour des ordinateurs se multiplient ces derniers jours », confiait alors un salarié, au mois d’octobre. Les réseaux informatiques étaient en cours de séparation.

GE Steam power fabrique la turbine à vapeur Arabelle, qui équipe les réacteurs nucléaires de technologie EPR et EPR2 ; cette entité avait été achetée à Alstom en 2015. Le rachat comprend aussi la maintenance et les mises à niveau des équipements des centrales nucléaires existantes, hors Amériques, conservées par General Electric. Le périmètre d’acquisition intègre des activités en Angleterre, à Rugby, et en Inde, à Sanand. Selon une source syndicale, cela concerne 2 500 personnes en France et 3 400 dans le monde.

Discussions depuis février 2022

Le 10 février 2022, EDF et General Electric avaient confirmé « un accord d’exclusivité » pour discuter du rachat par l’énergéticien français de cette branche du conglomérat américain. Emmanuel Macron annonçait alors, depuis Belfort, la relance d’un vaste programme nucléaire français. Six nouvelles tranches étaient lancées, afin de faire face à la croissance des besoins électriques et de s’extraire des énergies fossiles. En novembre 2022, l’accord définitif était signé entre EDF et General Electric. La réalisation de l’acquisition était envisagée pour le second semestre 2023, après la levée des conditions suspensives habituelles et l’obtention des autorisations réglementaires requises. Ces conditions sont toutes levées. Des accords étaient aussi à obtenir auprès de l’Angleterre, liés à l’activité de Rugby, et auprès de l’énergéticien russe Rosatom (lire notre enquête), qui dispose d’une joint-venture avec l’entité Steam.

Cette transaction permettra à EDF “de maîtriser les technologies et les compétences relatives à l’ilot conventionnel des centrales nucléaires, essentielles pour la pérennité du parc nucléaire existant et les futurs projets”, faisait valoir le groupe en novembre 2022. Le montant du deal était valorisé à 1,2 milliard de dollars, en février 2022, plus de deux fois le montant d’acquisition de 2015, selon des documents consultés par Le Trois (lire notre enquête). Depuis, l’arrêt de projets avec Rosatom, a sans aucun doute rebattu les cartes.

Le conglomérat américain a entamé par ailleurs une scission de ses activités, entre l’énergie, l’aéronautique et la santé. Toutes les activités énergies sont regroupées dans la société GE Vernova, dont le décollage est attendue début 2024.

Sollicité, EDF n’a pas donné suite à notre demande.

« Comment sera-t-on intégré ? »

Du côté des salariés, l’attente commençait à être longue. Ce rachat est évoqué depuis plus de deux ans. En France, seulement 200 personnes ne devraient pas rejoindre le giron d’EDF, contre 2 500 qui intègreraient le groupe. « Comment sera-t-on intégré », questionnait, déjà en octobre, Christian Mougenot, de la CFDT, alors qu’EDF est aussi en pleine réorganisation. Il interroge aussi l’aspect social et la pérennité des « accords en place ». Seront-ils maintenus ? « On va voir ce qu’EDF, en tant qu’actionnaire majoritaire, va développer pour nous », interroge Saïd Bersy, de la CGT. « Comme on est structuré aujourd’hui, il va falloir un paquet d’investissements », estime-t-il, afin de répondre aux annonces du programme nucléaire et à la charge, glissant que la gestion d’Alstom et de GE a laissé des « séquelles ». Le doute est encore de mise, rappelant avoir déjà été racheté par « un grand groupe en 2015 ». Laurent Humbert, de la CFE-CGC, s’interroge sur la poursuite du carnet de commandes avec les Russes de Rosatom, essentielles à l’équilibre économique de la future entité (lire notre enquête). Et attend aussi “un changement de culture”, où l’on arrête “le moins disant”.

Nos derniers articles

Belfort : Domitys inaugure un habitat pensé pour les seniors autonomes

Vendredi dernier, Domitys a inauguré sa nouvelle résidence sénior « Cybèle ». Située sur le site de l'ancien hôpital de Belfort, cette structure veut offrir aux seniors autonomes une alternative à la solitude.

Belfort : des élus départementaux de gauche passent le relais

Les élus départementaux d’opposition (de gauche) du Territoire de Belfort, du canton de Bavilliers, ont démissionné. Le but est de laisser place à leur suppléant, comme ils l’avaient promis avant leur élection. Léo Prassel et Martine Pauluzzi, prennent le relais pour les trois années à venir.

Stellantis : Manuel Gentile, nouveau directeur de l’usine de Sochaux

L’usine Stellantis de Sochaux annonce l’arrivée d’un nouveau directeur, Manuel Gentile. Il remplace Christophe Montavon, en poste depuis 2021 ; il va diriger huit sites européens, qui fabriquent les véhicules du segment supérieur.

Découvrez aussi

Accédez rapidement à une sélection d’articles locaux, proche de chez vous dans le Nord Franche-Comté

letrois articles

Soutenez Le Trois

Aidez-nous à installer et développer un site d’informations en accès gratuit dans le nord Franche-Comté! Letrois.info vous propose de l’info locale de qualité pour vous aider à comprendre les grands enjeux de la région de Belfort-Montbéliard-Héricourt, qui constitue un bassin économique et un bassin de vie au-delà des frontières administratives.

Le saviez-vous ?
Votre don est défiscalisable à hauteur de 66%.
En savoir plus

PUB

Newsletter

Recevez par email les principales
actualités du nord Franche-Comté,
ainsi que l’information « À la Une » à ne surtout pas manquer !

Vous pouvez vous désinscrire à tout moment. Pour en savoir plus, consultez la page des données personnelles

Proche de chez moi

Retrouvez les derniers articles en lien avec votre commune

Partout avec moi

Téléchargez notre application sur votre smartphone et restez informé !

Petites annonces immobilières

Toutes les annonces de nos agences partenaires

Kiosque

Retrouvez tous les hors-séries de la rédaction autour du nord Franche-Comté.
Emplois, immobilier, industrie… tous les sujets qui vous concernent !

Nouveau

Agenda

Retrouvez l’agenda des sorties, des animations, des spectacles, des expositions, des fêtes et des manifestations sportives dans le nord Franche-Comté.

Outils d’accessibilité
Rechercher

Plus de résultats...

Generic selectors
Exact matches only
Search in title
Search in content
Post Type Selectors
Même gratuite,
l'info a un prix

Aidez-nous à installer et développer un site d’informations en accès gratuit dans le nord Franche-Comté !

Votre don est défiscalisable à hauteur de 60% sur vos impôts