- 8,7 %
Le nombre d’heures rémunérées dans la filière automobile, en Bourgogne-Franche-Comté, a reculé de 8,7 % au premier semestre 2024, par rapport à la même période de l’année précédente. « Ce constat s’inscrit dans un contexte national de baisse structurelle des immatriculations de véhicules particuliers », indique une note de l’institut national de la statistique et des études économiques de Bourgogne-Franche-Comté (Insee Flash BFC n°210, décembre 2024). Jusqu’en novembre, les immatriculations ont reculé de 25 % par rapport à l’avant covid. « Une majorité de chefs d’entreprises envisagent des évolutions d’effectifs à la baisse, même si les difficultés d’approvisionnement ne sont plus considérées comme un facteur limitant la production », dévoile encore l’Insee. Le virage vers l’électrique est également un facteur de baisse de l’activité. Les normes obligent les constructeurs à vendre plus de véhicules électriques. Les acheteurs ne sont pas encore totalement au rendez-vous. « Le marché de l’automobile électrique est par ailleurs confronté à une concurrence chinoise de plus en plus importante », rappelle également l’Insee.
- 4,8 %
Fin juin 2024, un peu moins de 37 000 salariés travaillaient dans l’un des 374 établissements de la filière automobile en Bourgogne-Franche-Comté dévoile l’Insee. Les effectifs diminuent légèrement en un an, confirme l’institut, avec une baisse de 1,3% de l’effectif salarié. Par contre, ceux des équipementiers chutent plus fortement. L’emploi salarié y diminue de 4,8 %. Ce segment de la filière emploie le tiers des effectifs en région. « Dans [le segment de] la construction automobile, les effectifs régionaux augmentent, ponctuellement, entre le premier et le deuxième trimestre 2024. Cette évolution se retrouve au niveau national mais s’inscrit dans une tendance globalement baissière », observe l’Insee. Les effectifs totaux de la filière (salariés plus intérimaires) baissent de 4,2 % sur un an.
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- 20,6 %
L’emploi intérimaire a également fortement baissé. Les intérimaires étaient 5 150 au premier semestre, dans la filière. Il a baissé de 20,6 % dans toute la filière en un an. Cet emploi baisse particulièrement dans les segments suivants : – 57,8 % dans le transport et la logistique ; -43 % dans la fabrication de biens d’équipement ; – 26,2 % dans la fabrication de biens intermédiaires ; et – 27,1 % dans la fabrication d’équipements automobiles.
1900
Les entreprises de la filière automobile ont embauché 1 900 personnes en Bourgogne-Franche-Comté, au cours du 1er semestre. C’est un quart en moins qu’en 2023 indique l’Insee. « À l’embauche, les salariés en contrat à durée indéterminée (CDI) sont légèrement moins nombreux en proportion (68 % contre 72 %) », observe l’Insee. C’est toujours mieux qu’ailleurs dans l’industrie, où l’embauche en CDI pèse que 53 % des recrutements. Sur cette période, 2 560 salariés ont quitté la filière automobile. « Si les départs sont au même niveau qu’en 2019, les motifs ont changé, note l’Insee. La part des licenciements économiques est plus importante. »
+ 25 %
Au cours du 1er semestre 2024, près de 4 000 salariés ont été placés en activité partielle par leur employeur, selon cette note de l’Insee, soit 25 % de plus qu’en 2023. « Ce dispositif vise à protéger l’emploi en évitant les licenciements économiques et en adaptant les heures travaillées aux variations de l’activité des entreprises », rappelle l’Insee. Les entreprises de fabrication d’équipements automobiles ont eu plus recours à ce dispositif que d’autres. Ces entreprises, qui regroupent le tiers de l’emploi salarié de la filière, ont bénéficié de 42 % des heures indemnisées, note l’Insee.