Les négociations ont été longues et rudes. Puis ce fut l’attente des résultats du groupe (lire notre article). Enfin, les échanges au sein des sections syndicales. Ce jeudi 6 mars, la CFE-CGC, Force ouvrière et la CFTC ont signé la proposition de l’accord salariale 2025 de la direction (lire notre article). La CFDT et la CGT, non.
« Les salariés sont mécontents de subir les décisions et les dysfonctionnements qui ne sont pas de leurs faits, une performance sociale loin des attentes et les transformations à marche forcée souvent pilotées Hors France », replace la CFE-CGC. Et les propositions sont en dessous des attentes confirme le syndicats. « Ne pas signer un accord salarial dans une conjoncture ou la filière automobile est en tension ne change rien à la donne et fait courir un gros risque sur le pouvoir d’achat ! » se justifie la CFE-CGC. Si ces trois syndicats ne signaient pas, la direction revenait à une proposition moins disante. La CFE-CGC attend de la direction française « des mesures complémentaires notamment sur l’actionnariat et des mesures pour rééquilibrer le partage des richesses ».
Talon de 28 euros d'augmentation
L’enveloppe globale est « insuffisante », selon la CFDT, dans un communiqué de presse, au regard des résultats du groupe, même s’ils sont en baisse (lire notre article). « Cette enveloppe est en dessous de la moyenne de celles des entreprises de la métallurgie ayant déjà négocié leur NAO (2,37%) », compare le syndicat. D’ajouter : « Le niveau de cette enveloppe ne permet pas de couvrir l’inflation pour l’ensemble des salariés. »
La proposition comprend un talon d’augmentation de 28 euros, qui s’applique aux deux plus basses classifications mais pas à l’ensemble des effectifs, indique la CFDT, qui a calculé que cela représente des augmentations de seulement 20 euros pour certains techniciens. Le syndicat regrette aussi qu’il n’y ait « aucune augmentation générale pour les cadres et aucun engagement sur le taux de sélectivité de versement des augmentations individuelles ». « Depuis plusieurs années, les revalorisations salariales chez Stellantis ne reflètent pas l’engagement des salariés et les résultats positifs du groupe », critique la CFDT, qui dénonce aussi le chantage lors des négociations, en menaçant d’appliquer des propositions moins disantes si la proposition n’était pas signée.