Le 5 septembre, le délégué départemental du Doubs du Rassemblement national, Jacques Ricciardetti, dégaine. Il annonce une liste du Rassemblement national à Montbéliard, « soutenu par nos alliés de l’UDR ». L’UDR (Union des droites), parti mené par Éric Ciotti, rejoint par Matthieu Bloch lors des législatives de 2024, et qui assume son alliance avec l’extrême droite. Une sortie faite à l’occasion de l’élection du nouveau président du conseil régional Jérôme Durain (lire notre article). Il dénonce alors une collusion entre Éric Lançon, socialiste, élu d’opposition à Montbéliard, et Marie-Noëlle Biguinet, maire Les Républicains (LR) de Montbéliard (lire notre article).
La prise de position ne semble pas très concertée. Cette semaine, c’est Matthieu Bloch qui se positionne. Moins vindicatif. « Il est encore temps d’unir les droites », espère-t-il. « Depuis plusieurs mois, je me suis pleinement investi pour favoriser l’union des droites patriotes à Montbéliard », ajoute-t-il. De poursuivre : « J’ai tendu la main, multiplié les échanges et cherché les compromis nécessaires afin que toutes les sensibilités de droite puissent avancer ensemble », se justifie-t-il. Il regrette que ce soit toujours « la désunion » qui l’emporte. Il imagine un arc allant des LR au RN ; une ligne rouge qui se maintient chez les partisans Les Républicains, qui n’ont pas pour autant fait de rupture, localement, avec l’UDR, au sein de l’exécutif de Pays de Montbéliard Agglomération (notre article).
Selon Matthieu Bloch, la majorité de Montbéliard doit s'allier au RN et à l’UDR
« Une partie de la majorité sortante refuse ce rassemblement au nom de vieux logiciels périmés. Il est encore temps qu’elle se ressaisisse », critique le député Matthieu Bloch, largement élu par le soutien du Rassemblement national, dans la 3e circonscription du Doubs. Il veut convaincre Marie-Noëlle Biguinet. Il estime que cette division est favorable à une union de gauche, « alliée à la France insoumise ». Dans son communiqué, il dénonce avec force le parti de Jean-Luc Mélenchon, listant ses dérives. D’estimer : « Dès lors, c’est bien contre cette gauche que doit s’ériger un front républicain ! »
Matthieu Bloch demande à la majorité sortant « de saisir la main qui lui est tendue par le Rassemblement national et l’UDR ». À rebours, si cette large union se dessine, le Rassemblement national accepterait-il de ne pas avoir une liste pilotée par le parti de Marine Le Pen. À 6 mois des municipales, les tractions sont bien lancées.