Le chiffre d’affaires de McPhy atteint 9,5 millions d’euros au 1er semestre 2024, en hausse de 35 % par rapport au semestre précédent. Il est porté par l’activité électrolyseur (+ 120 %), « malgré un marché qui reste loin des niveaux attendus », convient McPhy dans un communiqué de presse adressé ce mardi soir. Le chiffre d’affaires 2024 est estimé entre 18 et 22 millions d’euros.
Au premier semestre, McPhy a finalisé la vente de son activité « station » à Atawey, se concentrant ainsi sur les électrolyseur. L’entreprise a aussi réceptionné son usine de Foussemagne (lire notre article), « amorçant [ainsi] l’élaboration et la production en série des électrolyseurs nouvelle génération de grande taille », replace Jean-Baptiste Lucas, directeur général de McPhy, cité dans le communiqué. Des projets industriels ont aussi été enclenchés en Allemagne.
Le résultat net est négatif, de moins 32 millions d’euros sur la période. « La finalisation des projets historiques demeure difficile conduisant à une dégradation de la marge liée à un surcoût d’achat de matériel et de frais d’installation », indique McPhy. L’entreprise continue aussi de recruter, avec 28 personnes en plus au premier semestre. Sa trésorerie est à 57,6 millions d’euros, légèrement en baisse par rapport au semestre précédent. La société va recevoir un deuxième versement du Piiec, aide d’État autorisée par l’Europe dans le cadre du déploiement d’une filière hydrogène, d’un montant de 7,2 millions d’euros, car l’entreprise a atteint le « 1er jalon ». Elle peut obtenir jusqu’à 114 millions d’euros. « McPhy est donc parvenu à vendre son activité stations, démarrer sa Gigafactory et mettre en œuvre son plan de financement dans une période où le secteur de l’hydrogène a connu des turbulences, illustrant sa capacité à avancer dans un marché à fort potentiel où l’incertitude et la volatilité restent cependant significatives », a également commenté Jean-Baptiste Lucas.