La société Neext engineering est officiellement créée. Ses fondateurs ont publié ce mercredi 21 septembre, en début de soirée, le premier communiqué de presse de cette nouvelle entité, après avoir annoncé son arrivée ce mardi (lire notre article). La start-up, née du foisonnement de l’association Apsiis (lire notre article), ambitionne à « devenir un nouveau champion européen dans le domaine de l’ingénierie de développement de centrales nucléaires innovantes ». Neext engineering se place sur le développement des petits réacteurs modulaires nucléaires, plus connus sous le nom SMR, pour small modular reactor. Et la société s’intéresse particulièrement « aux réacteurs de 4e génération ».
L’entreprise est fondée par des ingénieurs entrepreneurs de la filière énergie et est basée à Belfort. À l’occasion de ce lancement, la jeune start-up a surtout dévoilé un atout de taille pour peser dans la filière. L’un des membres fondateurs de la start-up et un des futurs dirigeants de la société est Nicolas Moulin, ancien dirigeant de la co-entreprise « nucléaire » GE-Alstom, nommée Geast ; elle était née du rachat de la branche énergie d’Alstom par General Electric.
Champion européen
« Belfort dispose d’une compétence collective unique dans le développement, la conception et l’intégration de centrales électriques. Nous avons eu l’opportunité, il y a quelques années, de réunir des experts clés pour imaginer ce que pourrait être le futur de la production d’énergie de puissance. C’était le début de Neext Engineering », replace Jean Maillard, ingénieur généraliste, formé aux Arts et métiers Paris Tech, co-fondateur de la start-up et président.
Neext Engineering vise à être « un champion européen de l’ingénierie d’intégration proposant de nouveaux designs disruptifs de centrales nucléaires modulaires », alors que l’on recherche « des solutions de production d’énergie efficientes, durables et souveraines », indique le communiqué. « Les centrales nucléaires peuvent être plus petites, plus compactes et doivent devenir plus abordables, plus rapides à construire, proposer des applications de production électriques et non-électriques plus efficaces et s’adapter à des réseaux plus décentralisés ; tout cela sans compromettre la sureté et la sécurité », relève pour sa part Nicolas Moulin. La start-up veut répondre à ses enjeux en apportant son expertise de l’intégration.
La société discute déjà avec des acteurs « de premier plan » de la filière nucléaire pour le développement de ces solutions innovantes, « à destination de l’industrie des petits réacteurs modulaires ». Neext Engineering va concourir à l’appel à projets France 2030, pour lequel les innovations liées aux SMR sont dotées de 500 millions d’euros.