Enfin (lire notre article) ! Le théâtre gallo-romain de Mandeure, le plus grand de France, disposera bientôt d’un bâtiment d’accueil et de valorisation du site. Le théâtre d’Epomanduodurum pouvait accueillir jusqu’à 18 000 spectateurs ; il est classé au titre des Monuments historiques.
Le pavillon de valorisation permettra de reconstituer ces vestiges vieux de plus de 2 millénaires. La première pierre a été posée ce samedi 21 septembre, dans le cadre des manifestations de Capitale française de la culture. « Le projet du pavillon est né il y a une vingtaine d’années, conjointement au lancement du Projet Collectif de Recherches sur Mandeure mené par plusieurs équipes de recherches universitaires », rappelle Pays de Montbéliard Agglomération (PMA), dans son dossier de presse. En 2021, l’agglomération avait engagé une étude pour définir un plan visant à restaurer, conserver et valoriser ces vestiges.
Inscrire le théâtre dans le réseaux des sites archéologiques
Le pavillon doit aussi accueillir « les blocs lapidaires [issus des fouilles] disséminés sur le théâtre et dans divers lieux environnants, de les extraire des aléas météorologiques dans l’objectif de les conserver, et enfin de révéler toutes ses richesses ». Aujourd’hui, les blocs sculptés, les fragments de colonnes, les chapiteaux et autres frises sont conservés dans une des réserves du musée du château des Ducs de Wurtemberg à Montbéliard.
Le pavillon doit permettre aussi de porter à la connaissance du plus grand nombre le fruit des découvertes et études menées ces dernières années. Le pavillon sera composé d’espaces de recherches, d’exposition et d’animation. Le pavillon s’étendra sur 472 m2. « Il est proposé de construire un équipement doté à la fois d’une ambition architecturale et d’une ambition environnementale », assure PMA. Le bâtiment doit avoir une conception bioclimatique, une toiture végétalisée ou encore des éclairages en LED.
Le pavillon doit permettre d’inscrire le théâtre antique dans le réseau des grands sites archéologiques de Bourgogne-Franche-Comté (Bibracte, Autun, Alésia). Cela doit permettre d’accroître l’attrait et la fréquentation du site.
Si la première pierre a été posée ce 21 septembre, les travaux d’édification de l’ouvrage sont programmés d’avril 2025 à juillet 2026. Le projet s’élève à 2,7 millions d’euros. Un projet soutenu par le conseil régional Bourgogne-Franche-Comté et le conseil départemental du Doubs.