Jean-Paul Roland, directeur des Eurockéennes de Belfort, a réagi ce vendredi matin sur BFM TV aux annonces de Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, qui autorise le maintien des festivals cet été, mais avec des jauges ne dépassant pas 5 000 personnes et dans une configuration assise.
Jean-Paul Roland, directeur des Eurockéennes de Belfort, a réagi ce vendredi matin sur BFM TV aux annonces de Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, qui autorise le maintien des festivals cet été, mais avec des jauges ne dépassant pas 5 000 personnes et dans une configuration assise.
C’est un coup dur. Les organisateurs de festivals ont rencontré ce jeudi la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot. Ils attendaient des réponses pour se préparer à l’organisation de leur festival dans le cadre de la crise sanitaire de la covid-19. Ils en ont eu. Et pas forcément rassurantes. La ministre a annoncé que les festivals de l’été ne pourront pas accueillir plus de 5 000 personnes et devront le faire sous un format assis.
« Je ne peux pas vous dire que les Eurockéennes sont annulées. On garde un espoir que la situation s’améliore », a déclaré ce vendredi matin Jean-Paul Roland, directeur des Eurockéennes, sur BFM TV. Il a aussi confirmé que ces conditions dictées par la ministre de la Culture ne permettaient pas d’assurer l’affiche et de faire venir les artistes. « On était en train de construire une ville et on nous demande finalement de construire un hameau », a-t-il imagé.
D’autres festivals, comme le Hellfest, ont déjà annoncé qu’ils annulaient l’édition 2021.
Le directeur des "Eurockéennes de Belfort" très incertain sur la tenue du festival cet été pic.twitter.com/DiSnCPhb9Z
— BFMTV (@BFMTV) February 19, 2021
« On n’est pas au théâtre au Malsaucy »
Des réunions d’équipe, avec le conseil d’administration et les partenaires vont être organisées pour se projeter sur une autre formule. Pour s’adapter. Une version « dégradée » peut être envisagée mais elle ne s’appellera sûrement pas les Eurockéennes. « On n’est pas prêt à sacrifier cet esprit d’intégration sociale », insiste Jean-Paul Roland, qui précise qu’un « festival se vit ». On ne reste pas assis pendant 8 heures. Le message envoyé à la jeunesse est aussi terrible estiment quelques voix du milieu culturel.
Le directeur du festival a également du mal à imaginer l’installation d’un gradin de 10 000 places – pour pouvoir accueillir 5 000 personnes en respectant les distances – sur la presqu’île. « On n’est pas au théâtre au Malsaucy », a-t-il finalement déclaré.
La ministre a également annoncé un fonds de soutien aux festivals de 30 millions d’euros. La ventilation n’a pas encore été précisée.
De telles annonces ont un impact certain sur les finances du festival. Le budget 2019 des Eurockéennes s’élevaient à 9,5 millions d’euros. Et la billetterie pesait pour 49,2 % des recettes. Le festival est subventionné à hauteur de 5,8 %, enregistrant une enveloppe de 550 000 euros. La part artistique représentait à l’époque 37,7 % des dépenses (notre article sur cet équilibre financier).