Il suffit de pointer son nez sur le pas de la porte pour se rendre compte que l’hiver est arrivé. Froid, neige, gel, arbres dénudés, ciel gris, humidité, autant d’éléments qui nous donnent envie de rentrer dans nos intérieurs bien douillets. Pourtant, toute une faune vit à l’année à l’extérieur, et de petits gestes peuvent aider les petits animaux à subsister. Aujourd’hui, Fleur (retrouvez ici toutes ses chroniques) nous livre comment prendre soin des petits compagnons à plumes pendant la période hivernale.
Il suffit de pointer son nez sur le pas de la porte pour se rendre compte que l’hiver est arrivé. Froid, neige, gel, arbres dénudés, ciel gris, humidité, autant d’éléments qui nous donnent envie de rentrer dans nos intérieurs bien douillets. Pourtant, toute une faune vit à l’année à l’extérieur et de petits gestes peuvent aider les petits animaux à subsister. Aujourd’hui, Fleur (retrouvez ici toutes ses chroniques) nous livre comment prendre soin des petits compagnons à plumes pendant la période hivernale.
Quand ?
Nos emblématiques cigognes et les graciles hirondelles ont migré. Nos jardins et les parcs urbains ne sont pas pour autant déserts. Rouge-gorge, sittelle, pie, mésange bleue ou charbonnière, merle et le célèbre moineau occupent les lieux été comme hiver.
Le gel, la neige, un mauvais été sont autant de raisons qui amoindrissent la nourriture disponible pour ces petits oiseaux. Un geste, qui peut devenir capital pour eux, est de les nourrir. Mais pas avec n’importe quoi ni en se ruinant dans les rayons animaliers.
Le nourrissage se fait de novembre à mars, et plus l’hiver est rude, et plus nous devons y pourvoir. Et fabriquer soi-même les boules à graisse est d’une facilité enfantine. Le nourrissage s’arrête au printemps, quand l’oiseau redevient insectivore pour sa période de reproduction.
Quels sont les ingrédients nécessaires ?
En premier lieu, des graines. La ligue de protection des oiseaux (LPO) recommande celles du tournesol, les noires, en évitant les striées. Nous, nous utilisons celles récoltées au jardin sur nos tournesols géants patiemment égrainés à l’automne.
Des flocons d’avoine qui coûtent très peu cher. Des noix, glanées au pied des vieux noyers. Des cacahuètes, celles avec leur enveloppe à écosser, qu’on déguste nature lors des apéros. Des raisins secs, ou d’autres fruits séchés, un fond de sachet à finir ou séchés maison. On peut concasser le tout ou le mixer grossièrement pour en faire de petits morceaux plus accessibles aux tous petits oiseaux.
En second lieu, de la matière grasse : margarine ou végétaline. Tout en évitant l’huile de palme, inadaptée à nos petits volatiles européens.
Un ingrédient manquant n’est pas capital, l’essentiel étant l’apport gras qui permet à l’oiseau d’avoir l’énergie de se réchauffer et se déplacer. De manière simple, un sachet de graines pour oiseaux et de la margarine mélangés constituent une base rapide et peu chère.
Quels supports utilisés ?
Avant tout, on bannit les petits filets plastiques : de véritables pièges pour les petites pattes des oiseaux et des déchets qui s’envoleront lors de grand vent.
Pour le façonnage, il faut être créatif ! La forme ronde est traditionnelle mais on peut utiliser des moules en silicone pour obtenir des cœurs, des étoiles, ou tout autre forme originale ! On peut aussi très simplement étaler sur une plaque puis découper la graisse en carré. On peut mettre une ficelle, ou déposer une boule sur un couvercle de conserves, en garnir une pomme de pin ou même y déposer un rameau de sapin comme attache. Notre touche personnelle est de réutiliser les tirettes à cornichons : il est facile d’agglomérer la graisse autour, faciles à accrocher, elles sont solides et assez lourdes pour ne pas être emportées par le vent.
Bien évidemment, on peut poser simplement les boules à graisse sur une mangeoire, une branche, un rebord de fenêtre, une jardinière de balcon, un creux d’arbre dans un parc…
Quels sont les gestes complémentaires ?
Pourvoir en eau est lui aussi un geste capital. Un hiver sec ou un gel fort, et les petits oiseaux s’épuisent à aller chercher loin l’eau. Une ou deux écuelles au jardin, renouvelées régulièrement, apportent l’eau nécessaire à la petite faune ; en y ajoutant un bouchon de liège, cela empêche l’eau de geler complètement.
Des fruits flétris ou abîmés comme des pommes, ou poires, seront un bon complément à déposer dans la mangeoire. Il suffit d’ailleurs de voir les petits oiseaux se régaler des pommes oubliées sur les arbres l’hiver, pour le comprendre.
Le pain est à bannir, il n’est pas digeste, et trop riche en sel pour les estomacs sensibles des volatiles.
On est attentif au lieu choisi pour le nourrissage, il doit être hors de portée des chats et des chiens et on multiplie les lieux pour éviter les conflits de voisinage, entre oiseaux ! Et pour en profiter, on place les mangeoires à portée de vue. Un régal pour les volatiles, et un régal pour nos yeux de les voir voleter et repartir à tire d’aile !
Pour aller plus loin : (Ligue pour la Protection des Oiseaux) – Agir pour la biodiversité