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Purple alternative surface retenue par le fonds Maugis

La start-up belfortaine Purple alternative surface révolutionne le revêtement routier en créant une dalle perméable faites à partir de produits recyclés.

Le comité de gestion du fonds issus de la pénalité payée par General Electric pour la non-création de 1 000 emplois après le rachat de la branche énergie d’Alstom a décidé de soutenir la start-up Purple Alternative surface

Après Ananké, McPhy, H2SYS, Faurecia, Isthy et MacPlus, la start-up belfortaine Purple alternative surface vient d’être retenue par le comité de gestion chargé de redistribuer les 50 millions d’euros issus de la pénalité de General Electric payée pour non-création de 1 000 emplois, lors du rachat de la branche énergie d’Alstom, en 2015. Le comité de gestion s’est réuni le 31 mai et le 10 juin. Aujourd’hui, plus de la moitié du fonds (soit plus de 25 millions d’euros) sont fléchés, représentant 735 emplois promis.

Purple alternative surface a inventé un revêtement routier d’un tout nouveau genre : une dalle perméable, personnalisable et modulaire (lire notre article). Le comité a été séduit par la dimension « d’économie circulaire » et « d’éco-responsabilité » du projet. Il a beaucoup regardé la capacité de l’entreprise « à s’inscrire dans une chaîne de recyclage plastique », note Benjamin Raillard, associé fondateur de Solutions fiducie et directeur général de la structure. C’est elle qui porte le fonds. L’entreprise envisage de récupérer le plastique des revêtements de terrain de sport, voire dans un second temps, les éléments plastiques des palles d’éolienne en fin de vie. Le comité relève que des idées similaires de dalles perméables ont émergé en Allemagne et en Hollande et qu’il est essentiel “de donner une chance à une entreprise française de se positionner ». 

« Urgent de prendre son temps »

Selon nos informations, le montant d’accompagnement de l’entreprise avoisine le million d’euros. Le déblocage des fonds est séquencé, sur le même modèle que la start-up Ananké (lire notre article), car l’entreprise est jeune. En plus de la création d’emplois, les fonds sont aussi conditionnés à l’obtention de deux certifications, notamment écologiques. Le comité a également étudié le processus de fonte des matières plastiques nécessaire à la fabrication, ensuite, des dalles. Il ne fallait pas que cette opération dégage des gaz nocifs, ce qui rendrait ce projet de recyclage moins pertinent.

Le dossier McPhy a été ré-étudié, à la suite de la pré-sélection du Territoire de Belfort pour installer l’usine d’électrolyseurs (lire notre article). Il a été convenu que les premiers versements soient plus importants, pour « répondre aux besoins d’investissements imminents », explique Benjamin Raillard. Ces fonds sont conditionnés « à la décision formelle » de s’installer dans le Territoire de Belfort. 10 millions d’euros sont fléchés vers ce dossier, qui doit permettre de créer 400 emplois dans le département.

Cinq dossiers non accompagnés

Cinq entreprises n’ont finalement pas été retenues par le comité de gestion du fonds Maugis lors de sa rencontre. Les responsables du fonds ne communiquent pas sur l’identité des entreprises, ni sur les raisons. De sources concordantes, ce sont les entreprises Lisi (pour son centre de formation des cadres), Mauboussin, Wamar, Siedouds et REM Isoconex. Par déduction, l’entreprise Gaussin, qui avait été sélectionnée en janvier mais ne fait plus partie aujourd’hui des dossiers à l’étude, n’a pas non plus été retenue par le comité. Les raisons d’un non-accompagnement sont multiples. Pour certaines entreprises, les projets sont déjà financés et le fonds n’apporte pas un levier supplémentaire. Pour d’autres, le projet est encore trop au début de son histoire. Pour d’autres, encore, des financements ont déjà été accordés. En tout cas, « ce n’est pas une critique sur la nature des projets », rassure Benjamin Raillard. Les allers-retours sont très nombreux pour étudier la faisabilité, l’innovation et la capacité à créer des emplois. Comme le rappelle Guy Maugis, le but de ce fonds est aussi de « créer des emplois qui ne se feraient pas sans le fonds ou sécuriser leur création ». En plus de l’analyse technique, le comité de gestion s’appuie sur l’expérience de trois industriels : Bernard Streit, ancien président-directeur général de Delfingen, la note « locale » ; Martine Viallet, du ministère du budget et des comptes publics ; et Ulrike Steinhorst, administratrice de Valéo et ancienne d’EDF et d’EADS.

De nouvelles annonces du comité de gestion sont envisagées fin juillet. Le comité consultatif se réunit, de son côté, à la rentrée. Aujourd’hui, cinq dossiers sont en cours d’étude par les experts, dont le projet porté par les anciens salariés de General Electric Hydro, qui viennent de créer l’entreprise BH2M. Six dossiers vont également débuter la phase d’analyses poussées. Ils viennent d’être sélectionnés par la commission consultative du fonds Maugis, étape 1 pour l’obtention des fonds (lire ci-dessous). Les dossiers sont « analysés dans le détail », insiste Guy Maugis, qui salue le caractère « pragmatique » des équipes. « Il est urgent de prendre son temps », résume également Benjamin Raillard en reprenant le leitmotiv des membres du comité. Une dynamique alimentée par deux mots : analyse et réflexion.

 

Six nouveaux dossiers pré-sélectionnés

Le comité consultatif, phase 1 du fonds Maugis, s’est réuni le 14 juin. Il rassemble notamment Guy Maugis, Hugh Bailey, directeur général de GE France, Damien Meslot, maire de Belfort, Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, mais aussi le préfet du Territoire de Belfort, Jean-Marie Girier. Six nouveaux dossiers viennent d’être pré-sélectionnés et vont entamer leurs échanges avec les experts techniques du comité de gestion :

  • Mincatec Energy : Cette société propose des solutions de stockage d’hydrogène sous forme solide en hydrures métalliques. « Cela complète la palette », estime Guy Maugis. L’entreprise veut fabriquer des réservoirs de stockage d’hydrogène basse pression pour des applications mobiles et stationnaires.
  • Mecadep : l’entreprise installée à Essert veut améliorer son parc machine pour de l’usinage, qu’elle fait en sous-traitance. Elle travaille par exemple pour des opérateurs de l’énergie.
  • Solutions hydrogène va développer une solution innovante de stockage d’énergie renouvelable, orienté vers les logements indique Guy Maugis.
  • Cofa-Est : c’est un bureau d’études dont l’objectif est d’accompagner les entreprises dans leur robotisation.
  • Thermo-Eos (lire notre article), qui va s’installer à Delle, va développer des pompes à chaleur innovante, à base de propane.
  • Delle-Fil, une entreprise de fabrication de fils de bobinage, la dernière en France. C’est l’ancienne entreprise Von Roll, placée en redressement judiciaire en 2020 et reprise par le groupe espagnol Torns. L’entreprise travaille notamment pour GE ou Alstom, mais aussi Siemens ou Valéo. L’entreprise vise le secteur des voitures électriques.

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