La Découverte : « Nous sommes dans l’impasse »

La situation ne se débloque pas pour les salariés du restaurant La Découverte, au Techn’Hom, à Belfort. Une rencontre a eu lieu avec la direction ce mardi. Sans grand succès. Le point.

La situation ne se débloque pas pour les salariés du restaurant La Découverte, au Techn’Hom, à Belfort. Une rencontre a eu lieu avec la direction d’Elior ce mardi. Sans grand succès. Le point, alors que la fermeture du 20 octobre est confirmée.

La dizaine de salariés du restaurant d’entreprises La Découverte, au Techn’Hom, à Belfort, a rencontré ce mardi la direction du groupe mondial de restauration collective Elior, qui gère l’établissement. La fermeture le 20 octobre a été confirmée (lire notre article). « Ils ne veulent pas nous licencier », rapporte Angélique Novelin, une des salariés. « Nous sommes dans l’impasse », déplore la salariée au Trois, par téléphone. Une nouvelle opération de tractage a été menée ce mercredi midi, lors de la pause déjeuner, à l’entrée du restaurant. Les salariés ont repris le chemin du travail. La CGT, de son côté, réfléchit à un plan d’actions, pour les soutenir. Sur le tract de ce mardi, on pouvait lire : « Il est scandaleux et irrespectueux de traiter des salariés comme ça. »

L’association des utilisateurs du restaurant inter-entreprises (AURIE), qui gère la restauration collective au Techn’Hom, a été invitée par Elior, à participer à la réunion, ce mardi. « De notre point de vue, relève Patrick Soulayres, président d’AURIE, même s’il y a un transfert de fréquentation vers les Comptoirs de l’Étang, ce n’est pas possible que le personnel soit repris. Le restaurant a déjà ses effectifs. » Selon lui, Elior « s’engage à essayer de trouver une solution pour ne pas licencier ». « Mais il n’y a pas de réponse précise au personnel, sur leur devenir », observe-t-il également. Elior s’est engagé ce mardi à avoir des échanges chaque semaine avec les salariés.

200 000 euros de déficit

Selon une source proche de la direction d’Elior, AURIE laisse « dégénérer la situation ». L’association « pousse tout le monde à céder au vue des pertes qui s’accumulent », tance Elior. « Elle espère offrir le marché et le chiffre d’affaires à notre concurrent », dénonce cette même source. Et d’affirmer : « Ils veulent faire payer la casse sociale aux salariés d’Elior. »  « Chacun doit prendre ses responsabilités », avance cette même source, proche de la direction du groupe de restauration collective. En d’autres termes, selon le groupe, si AURIE veut donner le marché à Cezam, qui gère Les Comptoirs de l’Étang, et « supprimer toutes concurrences », « nous demandons que les salariés soient repris sur le site comme c’est l’usage dans notre métier ».

AURIE rappelle qu’elle avait un contrat d’exploitation avec Elior jusqu’à fin 2023. « Et nous n’avons pas eu d’alerte pour relancer une consultation », insiste-t-il. Certes, Elior a évoqué des difficultés, lors des points réguliers, mais au même titre que l’autre restaurant, lié au contexte inflationniste et à la baisse de la clientèle expose-t-il. L’ampleur du problème n’a été dévoilé que début juillet selon lui. En interne, Elior réfute l’alerte tardive, en précisant que le groupe avait demandé de revoir la prestation contractuelle ou de lancer un nouvel appel d’offres, car « la situation n’était pas tenable », observe un proche de la direction du groupe. La situation du restaurant est particulièrement dure. De sources belfortaines, le restaurant accuse un déficit de près de 200 000 euros.

Quoi qu’il arrive, trouver une solution à la pérennité de ce restaurant demandera du temps. « Nous avons besoin de prendre des informations auprès des entreprises adhérentes ? » observe Patrick Soulayres. Comment vont-elles accompagner leurs salariés sur la participation au déjeuner (prise en charge du repas en restauration collective, tickets restaurants ?) ; veulent-elles toujours un restaurant de cette envergure ? Cette formule, compte tenu du contexte (inflation, baisse de la fréquentation, baisse du nombre de salariés sur le Techn’Hom), « n’est pas viable », convient Patrick Soulayres. AURIE a besoin de redéfinir les envies des adhérents. 45 entreprises sont adhérentes à l’association actuellement.

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