Marie-Guite Dufay défend l’idée que cette technologie peut faire « coïncider écologie et économie », mais aussi répondre aux enjeux de « ré-industrialisation ». « L’hydrogène est un véritable enjeu géopolitique pour assurer l’autonomie énergétique de la France et de l’Europe », souligne-t-elle. Mais elle va plus loin, en proposant un volet territorial à ce déploiement, en identifiant le conseil régional comme « le guichet unique », en lien avec collectivités, entreprises et services de l’État, pour que « les porteurs de projets » puissent trouver rapidement « des possibilités de soutiens financiers tant publics que privés ».
Dans son courrier, la présidente rappelle que le territoire, en s’appuyant sur son tissu industriel et son laboratoire de recherche, dispose déjà des compétences « pour déployer davantage de solutions durables issues de l’hydrogène vert ». La Région Bourgogne-Franche-Comté est labellisée Territoire d’hydrogène depuis 2016 et une feuille de route mobilisant 90 millions d’euros est prête pour la décennie 2020-2030. Le 9 octobre, lors de la prochaine assemblée régionale, plusieurs pistes de développement seront soumises au vote des conseillers régionaux :
- Développer la pile à combustion et un système d’électrolyseur PEM (proton exchange membrane)
- Identifier des fournisseurs locaux pour fournir des composants stratégiques pour les systèmes H2
- Créer un consortium industriel
- Construire des démonstrateurs à l’échelle 1 pour le stationnaire et le bâtiment
- Accompagner les entreprises locales dans le développement de leur activité hydrogène, notamment General Electric, Alstom et PSA
- Soutenir la recherche académique et la formation