La demande de General Electric à ses fournisseurs de baisser de 20 % leurs tarifs a provoqué la colère de nombreux acteurs économiques et politiques. Ils sont nombreux à avoir saisi le ministre de l’Économie, qui a adressé le dossier au médiateur des entreprises. Lançant une médiation entre les acteurs. En cours.
La demande de General Electric à ses fournisseurs de baisser de 20 % leurs tarifs a provoqué la colère de nombreux acteurs économiques et politiques. Ils sont nombreux à avoir saisi le ministre de l’Économie, qui a adressé le dossier au médiateur des entreprises. Lançant une médiation entre les acteurs. En cours.
Dans un courrier daté du 20 avril, Rajesh Thakkar, le vice-président Sourcing, c’est-à-dire le responsable des achats, du business gaz de General Electric, demandait à l’ensemble des fournisseurs de General Electric gaz de notamment baisser leur prix de 20 %. Une information que révélait Le Trois. Cette requête a provoqué un tollé. Particulièrement dans le nord Franche-Comté. La CPME était monté au créneau. Le syndicat des PME avait alerté le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire.
Démarche volontaire
De nombreux élus de la région avaient également saisi le ministre (ici et ici). Certains ont eu des échanges téléphoniques. Bruno Le Maire avait adressé le dossier au médiateur des entreprises, Pierre Pelouzet. Le médiateur des entreprises « aide les chefs d’entreprise à trouver des solutions à tout type de différends qu’ils peuvent rencontrer avec une autre entreprise ou administration. À ce titre, il propose un service de médiation gratuit, rapide et confidentiel », indique la page dédiée à ce dispositif sur le site du ministère de l’Économie. Il « n’est ni juge, ni expert, ni arbitre, ni conciliateur », explique également le site Internet.
De sources concordantes, une médiation a donc été entamée entre des représentants des fournisseurs et General Electric France au sujet de cette demande du géant américain de baisser les tarifs de 20 %. S’il y a médiation, c’est que toutes les parties sont autour de la table. « La médiation est un processus de négociation qui repose sur la liberté et la responsabilité des personnes, confirme la définition du dispositif. Elle repose sur une démarche volontaire, impliquant la responsabilité de chacune des parties tandis que tous les échanges sont couverts par la plus stricte confidentialité. Chacun peut y mettre fin quand il le souhaite. »
Contexte particulier
Cette médiation intervient dans un contexte très particulier. Le 13 mai, la direction de l’entité turbines à gaz de General Electric a annoncé délocaliser 40 000 heures de travail aux États-Unis et en Arabie Saoudite. Un projet qui fragilise le futur projet industriel du site belfortain, acté en octobre 2019 en contrepartie du plan de suppression de 485 postes. Nous savons également que les 200 emplois envisagés dans l’aéronautique dans une démarche de diversification sont aujourd’hui peu probables à la suite de la crise qui touche l’aviation. L’intersyndicale rencontre ce mercredi des représentants de Bercy, avec la direction de General Electric, dans le cadre de la commission de suivi du plan de sauvegarde de l’emploi. Ce dossier devrait aussi être sur la table.