Ce départ « n’est pas moral, mais ils n’apportent rien industriellement », s’emporte un autre représentant syndical souhaitant conserver l’anonymat. Ils n’étaient là que « pour nettoyer ». « Je ne demande qu’une chose, qu’ils se cassent », poursuit-il. « Finalement, les syndicats ont bien négocié pour lui », sourit avec sarcasme un dernier élu syndical. « On peut imaginer que compte tenu de leur salaire de base et de leur ancienneté, ils auront une prime plus que confortable ».
Antoine Peyratout, qui n’a pas souhaité réagir, « n’a pas forcément été nommé pour mettre en place un plan social mais pour redresser la situation de GE EPF », répond-t-on dans l’entourage de la direction. « Nous prenons acte de cette décision et nous mettons en place une transition », s’est contenté d’indiquer un porte-parole de General Electric.
L’entité turbine à gaz de General Electric subit un vaste plan social : 485 suppressions de postes sont prévues d’ici la fin de l’année. À l’origine, 792 emplois devaient être supprimés. L’entreprise comptait 1 760 salariés le 30 avril 2019. L’effectif final doit être ramené à 1 275. En marge de ce plan social, un autre plan a supprimé 252 emplois à Alstom management SA, une société qui portait des fonctions support (comptabilité) et située à Paris et Belfort.