Depuis le 17 mars, les Français sont confinés. Cette réalité a des conséquences économiques, sociales, sociétales et environnementales. Tour d’horizon chiffré des conséquences de ce confinement, avec le bulletin trimestriel de l’institut national de la statistiques et des études économiques (Insee)*.
Depuis le 17 mars, les Français sont confinés. Cette réalité a des conséquences économiques, sociales, sociétales et environnementales. Tour d’horizon chiffré des conséquences de ce confinement, instauré pour limiter la propagation de la pandémie du covid-19, avec le bulletin trimestriel de l’institut national de la statistiques et des études économiques (Insee)*.
2,8
La Bourgogne-Franche-Comté compte 2,8 millions d’habitants. Autant de personnes confinées depuis le 17 mars à 12 h. Ce confinement a entraîné la fermeture de 3 340 établissements scolaires dans la région ; cela représente 580 700 élèves, collégiens, lycéens et étudiants ainsi que 35 820 enseignants. Le contrôle continu a été acté par les 27 000 lycéens qui doivent passer le bac et les 32 000 collégiens qui doivent passer le brevet.
- 36%
À l’échelle nationale, on estime le coup frein de l’activité à – 36 %. Un ralentissement qui a des conséquences sur les 180 300 établissements marchands de la région, dont 154 200 entreprises. Avant la crise, l’activité régionale se portait mieux. « L’emploi salarié connaissait sa meilleure performance depuis un an avec une augmentation de 0,3 % », indique l’Insee dans son bulletin. Les activités les mieux orientées étaient le commerce (+ 0,6 %) et surtout l’hébergement-restauration (+ 2 %). Le taux de chômage était, dans le même temps, en baisse de 0,3 point, à 7,2 %.
45%
La part des salariés en chômage partiel. 33 700 demandes d’activité partielle ont été déposées au motif de la pandémie du nouveau coronavirus. À l’échelle de la région, cela représente 327 300 salariés et un volume de 125 millions d’heures chômées. « Cela représente en moyenne 392 heures par salarié, soit près de 11 semaines à 35 heures hebdomadaires », calcule l’Insee. « Au niveau national, trois secteurs regroupent la moitié des heures demandées : le commerce (19 %), les activités spécialisées, scientifiques, techniques, administratives, de soutien (17 %) et la construction (14 %) », poursuit l’institut.
- 25 %
La consommation journalière moyenne d’électricité est en baisse de 25 % en Bourgogne-Franche-Comté, pendant les 4 premières semaines de confinement, par rapport aux deux semaines qui l’ont précédée. Elle est en baisse de 22 % par rapport à la même période de 2019. « Cela serait principalement dû à la chute de la consommation des entreprises, celle des ménages augmenterait avec le confinement et le télétravail mais baisserait avec les températures clémentes », commente l’Insee. La consommation journalière moyenne en gaz de la part des clients industriels de GRTgaz cède 35% durant les deux premières semaines de confinement par rapport aux deux précédentes et 33 % par rapport à l’an passé indique également l’Insee.
- 60 %
Le confinement entraîne une forte réduction des déplacements de la population et une baisse du transport de marchandises. La première semaine de confinement, APRR a constaté une baisse de 60 % du trafic des véhicules légers et de 19 % pour les poids lourds, par rapport à la même semaine, en 2019. De même, le nombre de voyageurs quotidien des TER a chuté de 60 000 à 1 000, annonce l’Insee, citant une information du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Cela a des répercussions sur la qualité de l’air. « La concentration en polluants chute entre la première et la seconde quinzaine de mars : – 59 % par exemple sur la rocade Est de Dijon pour l’oxyde d’azote et – 48 % pour celle en dioxyde d’azote (source Atmo) », détaille l’Insee. Puis de remarquer : on enregistre, au niveau national, une baisse de 40 % du nombre d’accidents corporels et de morts sur les routes.
- Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté, n°103, avril 2020.