« Ce n’est pas qu’une annulation. » Elsa Lançon, la nouvelle directrice de l’association Cinémas d’aujourd’hui, fait contre mauvaise fortune bon cœur. Depuis plusieurs semaines, le festival se préparait. On y croyait. On imaginait différents formats du festival pour s’adapter aux règles du moment. Le format idéal. Le format à jauge limitée. Le format avec couvre-feu… Ce ne sera aucune de ces formules. Le retour du confinement pour endiguer la pandémie de la covid-19 aura raison de la 35e édition d’Entrevues, initialement programmée du 15 au 22 novembre.
S’il ne sera pas possible de participer à l’une des quelque 150 séances traditionnellement organisées, Entrevues n’a pas pour autant baisser le rideau ! Le festival est annulé, mais la compétition internationale continue. Les 1 849 films reçus, courts et long métrages, issus de 99 pays, sont visionnés. Et les quatre prix issus du vote d’un jury professionnel seront décernés. Des prix qui vont de 2 500 à 15 000 euros. « Ce sont des sommes d’argent nécessaires aux réalisatrices et aux réalisateurs », explique Elsa Lançon pour justifier le maintien des prix, malgré l’annulation du festival. « Nous voulons donner aux films une chance de vivre dans l’industrie du cinéma », poursuit la directrice. Quand la situation sanitaire le permettra, les films programmés seront projetés au cinéma ; cela permettra de terminer cette édition et de remettre les deux prix du public.