Damien Meslot, président Les Républicains (LR) du Grand Belfort, regrette le choix des élus de Pays de Montbéliard Agglomération de ne pas confier l’incinération de leurs déchets au Sertrid, à Bourogne (lire notre article). La dynamique métropolitaine est dans le dur.
Damien Meslot, président Les Républicains (LR) du Grand Belfort, regrette le choix des élus de Pays de Montbéliard Agglomération de ne pas confier l’incinération de leurs déchets au Sertrid, à Bourogne (lire notre article). La dynamique métropolitaine est dans le dur.
Surpris, non. Désabusé, dépité… Oui. Damien Meslot, président Les Républicains du Grand Belfort, ne comprend pas le choix des élus de Pays de Montbéliard Agglomération, ce lundi soir (lire notre article). Avec une confortable majorité, ils ont décidé de rénover un four de l’actuelle usine d’incinération, moyennant un investissement de près de 25 millions d’euros, plutôt que de transférer l’incinération de leurs déchets à l’usine du Sertrid, dans le Territoire de Belfort, en recherche constante de gisements à brûler, car surdimensionnée. Pendant près de 4 heures, ce lundi soir, les élus de PMA ont discuté et présenté leurs arguments. Une trentaine défendait l’option terrifortaine. Souvent, les élus se sont apostrophés sur fond d’une guerre politicienne à l’œuvre depuis deux ans et la réélection de Charles Demouge à la tête de l’agglomération.
« J’ai proposé au président Charles Demouge de venir devant les élus de PMA. Je n’ai pas eu de réponse », regrette Damien Meslot, ce mardi midi, en marge d’une conférence de presse évoquant la posture du parti Les Républicains vis-à-vis de Didier Vallverdu (lire notre article). Il dénonce un rapport « biaisé, voire mensonger » présentant l’offre du Sertrid, comme le glissait ce lundi soir Nicolas Pacquot, député de la majorité présidentielle. Il estime que la proposition du Sertrid était vraiment beaucoup moins élevée que l’option de la rénovation du four de l’usine d’incinération de Montbéliard. « Ils ont préféré jeter dans l’Allan 28 millions d’euros (le coût de la rénovation est estimé à près de 25 millions d’euros aujourd’hui, NDLR) que de travailler avec Belfort », s’étonne le président du Grand Belfort, par ailleurs président du pôle métropolitain Nord Franche-Comté. Et d’évoquer un projet commun qui aurait pu être construit autour des biodéchets, dès 2024, pour lesquels les agglomérations devront proposer des solutions de collecte, de traitement et de valorisation.
« Quel est le projet de territoire porté par PMA ? »
« Après les scènes nationales, après les transports, voilà le Sertrid, tance-t-il. Je le déplore, j’en prends acte ». Sur le dossier transport, Damien Meslot a saisi le contrôle de légalité de la préfecture du Doubs sur une décision de Pays de Montbéliard Agglomération qui veut créer une ligne interdépartementale dans le secteur de la JonXion. Mais faire une ligne interdépartementale implique une autorité organisatrice des mobilités (AOM) indique Damien Meslot, que Pays de Montbéliard Agglomération refuse à l’échelle métropolitaine.
Damien Meslot salue toutefois « la clairvoyance » de certains élus du pays de Montbéliardais et glisse que l’investissement de Véolia sera forcément répercuté sur le prix payé par les usagers. « Véolia n’est pas une œuvre charitable », sourit-il. Puis d’estimer : « Pays de Montbéliard Agglomération ne veut pas parler avec ses voisins. On a l’impression qu’ils ne veulent pas construire ensemble. » Selon lui, « il n’y a pas [pour le moment] la possibilité d’avancer avec les Montbéliardais ». Et de s’interroger : « Quel est le projet de territoire porté par PMA ? » Lors d’un comité métropolitain, ce mardi 12 juillet, Damien Meslot a précisé que les projets étaient prêts. Et, comme un clin d’œil à Charles Demouge, le président du Grand Belfort de déclarer : « Tout dépend, maintenant, de la volonté politique de construire ensemble ou pas. C’est le sens de l’histoire. »
Ce dossier bouscule les codes. Il voit un membre Les Républicains, Damien Meslot, soutenir un Macroniste, Nicolas Pacquot, et des écologistes du pays de Montbéliard et du Territoire de Belfort soutenir des options radicalement différents par l’intermédiaire de communiqués de presse ou de commentaires sur les réseaux sociaux.