Les festivités se terminent doucement à Montbéliard. L’occasion de dresser un pré-bilan de cette édition en plein cœur d’une 5e vague épidémique.
Les festivités se terminent doucement à Montbéliard. L’occasion de dresser un pré-bilan de cette édition en plein cœur d’une 5e vague épidémique.
Noël est là. A Montbéliard, les artisans remballent. Enfin, seulement pour deux jours. Puisqu’ils reviendront jusqu’au 28 décembre cette année, pour prolonger les festivités. A quelques jours de la fermeture, des tendances se dessinent même si les études précises ne seront dévoilées qu’entre février et mars.
Vanessa Le Lay, directrice de l’office du tourisme de Montbéliard, expose que les visiteurs étaient pour au moins 90% des Français. « Nous avons eu des personnes venant de la région Rhône-Alpes, d’Île-de-France, d’Alsace et de Lorraine. Avant de poursuivre : Mais finalement, peu de touristes étrangers. Quelque belges, suisses et allemands, mais très peu. »
Une tendance que confirme un couple d’artisans de l’ébénisterie du Montorgier. « Nous sommes présents sur le marché des Lumières de Noël depuis 10 ans. Les visiteurs, cette année : c’était différent. Nous avons rencontré beaucoup plus de locaux. Dijonnais, marseillais, ou nos voisins jurassiens, mais nous n’avons presque pas eu de visiteurs étrangers. »
Beaucoup moins de monde, mais plus d’achats
L’un des bons indicateurs pour savoir s’il y avait du monde, selon Alain Boutonnet, président du collectif Manifest, c’est le vin chaud. « Au bout de dix jours d’ouverture au marché de Noël, nous étions à – 32% de vente de vin chaud par rapport à la même période en 2019. » Il l’explique, surtout, par le mauvais temps. « Cela va faire dix jours que le temps est meilleur, et nous sommes remontés à -20% au 23 décembre par rapport à 2019. » Une tendance que confirme la directrice de l’office de tourisme. « A l’office, nous constatons une baisse générale. Mais nous le savions d’avance. Au niveau des bus de touristes, nous avons traité 15 dossiers contre 24 en 2019. »
Par contre, les chiffres ne sont pas mauvais pour autant. « Sur les chiffres relevés jusqu’ici, l’on constate que le chiffre d’affaires effectué est plus important qu’en 2019 », explique Vanessa Le Lay.
Mylène, fille d’artisan présente au chalet « Pétale de Bougies », le confirme. « Cela fait six ans que nous venons à Montbéliard pour le marché de Noël avec ma famille. Au départ, nous avons eu peur. Mais on ne se plaint pas. Il y a effectivement beaucoup moins de monde, mais le chiffre d’affaires est bon. Les gens ont tendance à acheter plus et se font des petits cadeaux à eux-mêmes. C’est une tendance nouvelle. »
Le couple d’artisans bijoutiers, de l’entreprise « Kelly’stoire », confirme également : « Quant à la fréquentation, on a l’impression qu’elle a été divisée par dix. Vous voyez bien, un 23 décembre, il n’y a quasiment personne. Par contre, en termes de chiffres, nous sommes proches d’il y a deux ans. » Du côté du couple d’ébénistes, les rentrées d’argent sont un peu plus mitigées, « mais vraiment pas mauvaises comparées à ce qu’on pensait en venant. »
Coup de pouce médiatique
De son côté, la Ville se dit « satisfaite » de cette saison. Déjà, parce qu’elle a obtenu une nouvelle fois, le titre de 5e plus beau marché européen. Et puis, elle a aussi profité de beaux éclairages médiatiques : avec la venue de Jérôme Anthony, lors de l’émission Tous en cuisine d’M6. Tournée à Montbéliard, avec le temple Saint-Martin comme arrière-plan, l’émission a généré 1,4 million de téléspectateurs. Mais aussi grâce à la venue du youtubeur Lorànt Deutsch, qui a réalisé une émission nommée A toute berzingue, sur l’histoire de Montbéliard. Il y fait même référence à tante Airie. « La vidéo a été visionnée plus de 50 000 fois. C’est une aubaine pour la ville en cette période », s’est réjouie Christine Schmitt, adjointe chargée de l’organisation des Lumières de Noël.