Taux d’incidence et hospitalisations s’accroissent en Bourgogne-Franche-Comté, mais aussi dans le nord Franche-Comté. L’agence régionale de santé a acté une large déprogrammation des activités chirurgicales pour encaisser ce nouveau choc.
Taux d’incidence et hospitalisations s’accroissent en Bourgogne-Franche-Comté, mais aussi dans le nord Franche-Comté. L’agence régionale de santé a acté une large déprogrammation des activités chirurgicales pour encaisser ce nouveau choc.
Le taux d’incidence, qui mesure le nombre de personnes touchées par la covid-19 pour 100000 habitants, continue de croître en Bourgogne-Franche-Comté, s’établissant à 343 pour 100 000 habitants. Il est à près de 500 dans le Doubs. Dans le nord Franche-Comté, il est de 352, légèrement supérieur au seul Territoire de Belfort. Dans le calcul des données épidémiologiques, le lundi 5 avril, férié, a été exclu des analyses « pour neutraliser le biais d’interprétation auquel il pourrait conduire compte tenu de la quasi absence de résultats de dépistage enregistrés cette journée », indique l’agence régionale de santé dans son communiqué de presse hebdomadaire.
Selon les territoires, le taux de positivité des tests oscille entre 6 et 9 %. Cette situation entraîne un afflux de patient. À l’hôpital Nord-Franche-Comté, on accueille actuellement 86 patients pour des formes graves de la covid-19, informe l’établissement, dont 55 en hospitalisations conventionnelles, 19 en réanimation et 12 en unités de soins de suite et de réadaptation. La semaine dernière, il n’y avait que 47 patients, soit une hausse de près de 83%. Il y avait déjà 15 patients en réanimation.
Pression sur la réanimation
À l’échelle de la région, ce sont près de 1 350 patients qui sont accueillis pour des formes sévères, dont 189 en réanimation ou soins intensifs. « Face à l’augmentation rapide du nombre de patients nécessitant une hospitalisation (jusqu’à 20 admissions par jour en réanimation ces derniers jours ; une moyenne de près de 60 hospitalisations quotidiennes), l’ARS a demandé́ aux établissements de santé de déclencher l’ultime palier d’augmentation de leurs capacités de prise en charge en médecine et en réanimation », rappelle l’agence dans un communiqué de presse (notre article).
« À ce jour, 266 places de réanimation sont déployées dans la région, pour une capacité́ initiale de 200 places, dont 142 sont occupées par des patients COVID et 98 par des patients souffrant d’autres pathologies. Le taux d’occupation des places de réanimation s’enlevé donc à 90%, les malades souffrant de COVID-19 représentant près de 60% des malades actuellement en réanimation dans la région », alerte l’ARS. Cette dernière relance un appel aux professionnels volontaires, en s’inscrivant sur la plateforme nationale RenfortRH.
Depuis mars 2020, 4 235 personnes sont décédées dans les établissements de santé, dont 2 271 dans les établissements médico-sociaux, à cause de la covid-19. « En dépit de la lassitude à laquelle chacun peut être confronté, il reste déterminant, même pour les personnes vaccinées, d’appliquer en toutes circonstances les gestes barrières, de limiter ses interactions sociales, de se faire dépister face à tout signe évocateur de la COVID et de s’isoler dans ce cas scrupuleusement pour casser les chaînes de transmission du virus », invite finalement l’ARS.