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6 interventions qui ont marqué l’histoire des pompiers de Belfort

Incendie du palais de Justice de Belfort, en janvier 1906.
Incendie du palais de Justice de Belfort, en janvier 1906. | ©Archives départementales du Territoire de Belfort

Les pompiers de Belfort célèbrent leurs 200 ans d’existence en 2025. L’occasion de revenir sur six interventions qui ont marqué son histoire. Deuxième opus consacré à cet anniversaire.

20 septembre 1824

Ce jour-là, un incendie se déclare dans une habitation de Belfort. Les autorités municipales sollicitent les soldats de la garnison, car la municipalité de dispose pas de pompiers bénévoles (relire notre article sur l’histoire du corps). Le 25 septembre, le conseil municipal se réunit pour créer une compagnie de pompiers municipaux. Ce sera chose faite, à l’occasion d’une délibération du conseil municipal, le 15 mars 1825, qui valide le règlement de ce corps. Le premier dépôt est installé dans l’ancien bûcher de l’hôtel de ville. Ils s’installeront ensuite dans l’ancien couvent des Capucins, puis derrière le théâtre municipal, en 1912. Le projet de la caserne Jean-Moulin est lancé en 1951. Au début des années 2000, le corps sera divisé en deux casernes, à Danjoutin (Belfort Sud) et Valdoie (Belfort Nord).

19 janvier 1906

Les pompiers sont sollicités pour éteindre l’incendie du palais de justice, inauguré deux ans plus tôt. « L’intervention a été compliquée par le fait que les pompiers, qui sont des bénévoles étaient déjà à leur travail à cette heure-là et qu’il n’existe pas de lieu unique pour le rangement du matériel », écrit Jean-Christophe Tamborini, directeur-adjoint des archives départementales, dans un article dédié au bicentenaire du corps des sapeurs-pompiers de Belfort, dans la revue du conseil départemental, Vivre le territoire.

3 janvier 1940

Pendant la Drôle de guerre, un incendie accidentel détruit les grands magasins des Galeries modernes (photo ci-dessous), à l’entrée du boulevard Carnot, au niveau du pont Carnot. Aujourd’hui, les Galeries modernes étaient installées dans le bâtiment qui fait face au Monoprix et qui accueille notamment l’agence Optymo.

Incendie des Galeries modernes, à Belfort, en janvier 1940, à l'entrée du boulevard Carnot. | ©Archives départementales du Territoire de Belfort
Incendie des Galeries modernes, à Belfort, en janvier 1940, à l'entrée du boulevard Carnot. | ©Archives départementales du Territoire de Belfort

8 mars 1989

Dans la nuit, 15 personnes meurent dans l’incendie de l’ancien hôtel de l’Europe, devant la gare de Belfort. Un incendie volontaire, déclenché dans le local des poubelles, qui a piégé les locataires de l’immeuble. Cet événement a particulièrement ébranlé la cité et marqué le corps des sapeurs-pompiers de Belfort. C’est l’incendie le plus meurtrier qu’a connu Belfort. De cette tragique histoire est née la loi sur l’installation de détecteurs automatiques de fumée. Une plaque commémorative se souvient de cette tragique nuit, à l’angle de la rue Thiers et de l’avenue Wilson. Gilberte Marin-Moskovitz, alors députée, a joué un rôle fondateur dans l’adoption de la loi de mars 2010 rendant obligatoire l’installation de détecteurs incendie dans les habitations ; une loi portée ensuite par Damien Meslot. Dès 1989, à la suite de l’incendie criminel de l’Europe, à Belfort, Gilberte Marin-Moskowitz avait déposé la première proposition de loi. Cet incendie « a profondément marqué les gens qui l’ont fait », relève l’adjudant-chef Frédéric Parent, sapeur-pompier professionnel et président de l’amicale des sapeurs-pompiers de l’agglomération belfortaine, à l’initiative du bicentenaire. Les expériences d’intervention font aussi « progresser », indique-t-il. Après l’incendie de l’Europe, on a fait attention à disposer de grandes échelles à Belfort. « Il y a une forte mémoire de ce feu. On cherche toujours à assurer une échelle. » Un autre incendie a meurtri la cité en juin 2003, avenue Jean-Jaurès, avec trois jeunes qui sont décédés ; c’était également un incendie criminel.

Février 1990

Du 14 au 18 février, la Savoureuse déborde. La crue centennale a détruit le pont du Magasin, près de l’hôtel Atria. Les dégâts occasionnés sont estimés à 30 millions de francs à l’époque, soit l’équivalent de plus de 8 millions d’euros aujourd’hui, selon un convertisseur mis en place par l’Insee, intégrant l’inflation. « Cela avait coupé Belfort en deux », rappelle le capitaine Olivier Vasseur, chef des unités opérationnelles de l’agglomération de Belfort. . Cela avait entraîné une adaptation pour la réponse des secours. Et c’est l’une des raisons qui avait motivé la construction de deux casernes, sur chacune des berges de la Savoureuse. En décembre 2001, les digues des bassins de rétention des crues de la Savoureuse ont cédé, provoquant aussi d’importantes inondations et des sinistres en aval, notamment à Éloie et Valdoie. Une malfaçon a été condamnée par la justice.

2 janvier 2025

Les sept bus à hydrogène du réseau Optymo, réceptionnés quelques mois auparavant, ont été détruits par les flammes (lire notre article). 60 pompiers et 25 véhicules des sapeurs-pompiers du Sdis 90 ont été engagés au plus fort de l’opération, au dépôt des bus de la régie des transports du Territoire de Belfort (RTTB), à Danjoutin. L’une des premières interventions de ce type en France, alors que le département est pilote sur la question. Une intervention qui illustre les nouveaux risques auxquels font face les sapeurs-pompiers. « L’hydrogène ne nous a pas posé de problème », replace le lieutenant Christophe Sonnet, sapeur-pompier professionnel à Belfort-Sud (caserne de Danjoutin), chef de la cellule risques chimiques. Le système de dégazage des réservoirs a parfaitement fonctionné. Le risque d’explosion n’est pas plus important que sur le GPL, rassure-t-il. L’hydrogène, léger et volatil, s’est rapidement échappé, écartant vite le risque d’explosion. « Ce qui nous pose le plus de problème, dans les énergies alternatives, ce sont les batteries », replace l’officier. Et dans un bus à hydrogène, même si l’électricité est fabriquée grâce à une pile à combustible transformant l’hydrogène, il y a une batterie « tampon », qui permet de faciliter le démarrage du moteur et de gérer les appels de puissance. Le refroidissement est extrêmement long. On n’arrête pas comme ça l’emballement thermique. Et le fait que les batteries soient parfaitement étanches n’aident pas à refroidir le système. Même quand la batterie est immergée, on peut attendre entre 24 et 48 heures pour arrêter la réaction en chaine. Ces batteries génèrent d’importants dégagements toxiques, que l’on retrouve aussi dans les eaux d’extinction, qu’il faut gérer. Heureusement, le site disposait d’un système de rétention d’eau. « Ces nouveaux risques sont de plus en plus présents », explique Christophe Sonnet. Et les habitations ne sont pas exclues : des incendies se déclarent à cause de batterie de trottinettes, de vélo ou d’automobiles. Aujourd’hui, les pompiers doivent se spécialiser de plus en plus pour affronter des sinistres impliquant des réponses opérationnelles à chaque fois particulières.

  • Samedi 28 juin, 10 h 15, place d’Armes à Belfort. Journée nationale des sapeurs-pompiers. Cérémonie officielle avec honneur au drapeau, revue des détachements, remise d’insignes, d’attributs, d’écusson ou de distinctions honorifiques ou encore hommage aux sauveteurs morts en service commandé.

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