L’alarme incendie du dépôt de bus Optymo à Danjoutin s’est déclenchée à 2 h 20 durant la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 janvier. Selon les premiers éléments, le feu aurait pris à l’avant d’un bus stationné sur le parking du dépôt. Le feu s’est ensuite propagé à l’ensemble des sept bus à hydrogène de la flotte du syndicat mixte des transports belfortains (SMTC), gestionnaire du réseau Optymo dans le Territoire de Belfort.
Au plus fort de l’intervention, 60 pompiers et 25 véhicules des sapeurs pompiers du Sdis ont été engagés. L’incendie était éteint à 8 h 30. Une surveillance reste cependant en place depuis 10 h 30, avec un fourgon et six hommes, afin de prévenir toute reprise de feu. On ne déplore aucun blessé, ni aucune personne intoxiquée. Les bâtiments n’ont pas non plus été touchés.
Un confinement a été mis en place durant l’incendie de façon préventive dans le voisinage du dépôt, mais les analyses atmosphériques ont permis de le lever vers 6 h. De même, selon la préfecture, aucune pollution de l’eau n’a été détectée.
Des explosions ont été entendues à plusieurs kilomètres à la ronde. Il s’agit de l’explosion des roues des bus sous l’effet de la chaleur. Les systèmes de sécurité des réservoirs à hydrogène ont fonctionné : une forte montée en température, comme celle occasionnée par un incendie, provoque leur purge automatique.
Le préjudice pour la compagnie est de l’ordre de 7 millions d’euros pour ce type de matériel (environ un million d’euros par bus). Une livraison de huit bus articulés (les bus détruits par le feu étaient des bus « simples ») est attendue pour fin 2025, selon le président du SMTC, Roland Jacquemin. Le SMTC assurera le service avec le reste de sa flotte, à savoir des bus fonctionnant au gaz ou au diesel.
Si un acte de malveillance n’est pas encore totalement écarté, les caméras de surveillance n’ont cependant pas permis de détecter d’intrusion. L’enquête devra déterminer les causes de l’incendie.