Des ouvriers des ateliers de General Electric de Bourogne et de Belfort ont fait valoir leur droit de retrait, ce mardi matin. Ils dénoncent le danger de travailler dans les ateliers compte tenu de la pandémie du coronavirus Covid-19. Aucune décision n’est prise pour le moment.
Des ouvriers des ateliers de General Electric de Bourogne et de Belfort ont fait valoir leur droit de retrait, ce mardi matin. Ils dénoncent le danger de travailler dans les ateliers compte tenu de la pandémie du coronavirus Covid-19. Aucune décision n’est prise pour le moment. – mis à jour à 20h20.
Cyril Caritey, délégué syndical de la CGT est remonté ! Près de 250 personnes, des ateliers de Bourogne et de Belfort, ont fait valoir leur droit de retrait, ce mardi matin. Ils estiment qu’ils sont en danger de poursuivre le travail. Si le télé-travail existe pour les cadres, ces mesures n’existent pas pour les ouvriers. « On est des bêtes à produire que l’on n’est pas capable de protéger », s’emporte le délégué syndical. Dans les ateliers, la proximité est forte. « Nous pouvons être avec des porteurs sains qui contaminent les autres », insiste Cyril Caritey, qui ne veut pas être « responsable de ça ». Il réclame l’arrêt de la production avec une mise en place du chômage partiel et menace d’aller devant les tribunaux si des cas se déclarent. Une procédure pour danger grave et imminent a déjà été lancée ce mardi matin.
« La seule solution, le confinement »
« La seule solution reste le confinement » martèle le délégué syndical de la CGT. Lui ne compte plus sortir de chez lui. « La direction s’entête. C’est irresponsable. Elle ne mesure pas le danger », tance-t-il. Dans un tract distribué ce matin, la CGT dénonce : « L’entreprise ne prend pas ses responsabilités après mainte et mainte interpellations ni ne prend en compte à sa juste valeur cette période tragique car aucune disposition de masque FFP2 ni de gel hydro-alcoolique ne sont disponibles dans les ateliers, aucune désinfection des postes de travail n’est effectuée. »
Pour l’instant, personne ne travaille pendant 48 heures, confirme Cyril Caritey. Le temps pour la direction d’étudier les possibilités note le délégué syndical. Une réunion est programmée demain matin, par visio-conférence, pour évoquer des pistes. « Cette demande est formulée dans plusieurs établissements », remarque également Cyril Caritey. Qui a donné la consigne aux ouvriers, « de ne plus y aller ».
“L’industrie de l’énergie n’est pas une industrie ordinaire”, répond une source proche de la direction. “On a arrêté toutes les activités de production pour s’assurer que toutes les conditions sanitaires sont réunies”, poursuit ce proche de la direction. Aucun calendrier de reprise n’est avancé selon cette source pour voir comment on s’adapte aux différentes situations. Ces positions sont valables pour les activités Steam (ex Alstom) et turbines à gaz.
Lundi, PSA a arrêté toutes ses usines en Europe. Aujourd’hui, le site d’Alstom Belfort a décidé de faire tourner au ralenti l’usine., sans fermer l’usine. Les ouvriers sont repartis chez eux en début d’après-midi, ce mardi.