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FCSM : «  Personne ne peut dire que le FCSM lui doit de l’argent »

Jean-Claude Plessis et Pierre Wantiez. | ©Le Trois - E.C.
Entretien
Le conseil départemental du Territoire de Belfort entre au capital de la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) du FC Sochaux-Montbéliard, à hauteur de 500 000 euros. L’occasion de faire un point avec Pierre Wantiez et Jean-Claude Plessis, respectivement directeur général et président du club.

« Je suis ému », témoigne Jean-Claude Plessis, en introduction de cette séance plénière exceptionnelle du conseil départemental du Territoire de Belfort, actant l’entrée au capital de la  collectivité dans la société coopérative d’intérêt collectif (Scic), à hauteur de 500 000 euros. « Cette réunion, avec un vote pour de l’argent pour le club, ça me remue. C’est une affaire de coeur, avec les Sociochaux (les découvrir ici) et les collectivités. C’est le fruit de nos entrailles », poursuit-il. Le président du football club Sochaux-Montbéliard est enthousiaste sur la suite à venir. « On va réussir. Dans trois ans, on pourra se dire qu’on a été bon. Et on va y arriver. » 

Ce lundi 25 mars, c’est une collectivité de plus qui s’est engagée aux côtés du FCSM. Pour convaincre les différents élus, les deux amis ont rassuré largement sur l’avenir du club. 

« Votre contribution participe à nous sauver, vous et Sociochaux. Soyez certains qu’il y aura un résultat au bout de votre effort », commente Jean-Claude Plessis. Aujourd’hui, ces 500 000 euros s’inscrivent encore dans la dynamique de « l’appel au secours » lancé en août. Il va permettre de porter, avec les autres collectivités, le centre de formation et les sections féminines du club, via la Scic (découvrir ici ce modèle) ; le club professionnel est porté par une autre structure juridique, composée de 40 actionnaires. 

« Il reste beaucoup de travail. Mais nous sommes plutôt en avance sur le redressement financier », se félicite Pierre Wantiez. À la fin de l’exercice comptable en cours, la perte sera inférieure à 2 millions d’euros détaille le directeur délégué. Lorsque les deux amis ont récupéré le club, le trou était de 23 millions d’euros cumulés, dont « 8 millions d’aberrations ». « Aujourd’hui, personne ne peut dire que le FCSM lui doit de l’argent. On ne vous embarque pas sur un bateau à la dérive », assure-t-il.  Pour autant, tout n’est pas fait. « Mais il faut voir cela sur un plan pluri-annuel. On ne fera pas tout en une saison. » 

« On est en train de créer quelque chose »

Si les actionnaires avaient fait le choix de ne sauver que le club, en abandonnant le centre, « il n’y aurait plus de souci financier aujourd’hui mais ce n’était pas notre ADN », explique Pierre Wantiez. De poursuivre: « C’est cet enjeu qui nous a motivés : tout conserver. »  Cela demandera encore des efforts, notamment au centre de formation, dont le budget sera diminué. « Nous n’avons pas le choix. Nous avons la responsabilité de ces gamins. » 

L’appui des collectivités a été un soutien immense pour toute cette partie liée à la formation. « Elles ont été au rendez-vous », salue Pierre Wantiez. Cette présence est « exceptionnelle ». « Presque toutes les collectivités* ont participé », poursuit-il. D’ici la fin du mois d’avril, la Scic sera bel et bien une réalité. En contrepartie de cet appui financier, les collectivités disposent d’un rôle de censeur dans le conseil d’administration. Et elles ont prévenu : elles ne donneront qu’une fois.

« On est en train de créer quelque chose », expose Jean-Claude Plessis. « Notre modèle est une grande première. Il s’inspire du club de Bastia même s’il s’en est détaché au fur et à mesure. » Le pari, qui a été de sauver le club, comme le centre de formation, est en marche grâce à cela. « C’était important d’être à cette place », rappelle Florian Bouquet, président du Département du Territoire de Belfort, « et non du côté purement sportif ». 

L’attente des résultats sportifs

Le 15 mai, le budget primitif du club sera dévoilé. Une augmentation du capital de la partie professionnelle du club est engagée par les actionnaires avant l’été. La gouvernance fonctionne, valide également l’iconique duo du FCSM. « Même si parfois, il y a des jours où on dort mal. Nous avons des obligations par rapport à ceux qui ont cassé la tirelire », convient Pierre Wantiez.

L’étape d’après : que le club puisse monter en ligue 2. Cela permettrait de ne plus être déficitaire économiquement. Et les deux partenaires ont de l’espoir. « On a démarré la saison difficilement. Aujourd’hui, les résultats dépassent les prévisions même si les derniers matchs sont moins positifs. » 

Mais les émotions ont déjà été fortes. « Je n’avais jamais eu des frissons à ce point, quand on a éliminé deux équipes de Ligue 1, se souvient, Jean-Claude Plessis, en se remémorant l’épopée en Coupe de France. Aujourd’hui, nous sommes 9e. J’entends dire que ça va mal en ce moment. Il nous reste neuf matchs. J’ai été voir les joueurs et je leur ai dit : « Cool les gars, cool ! » On va se maintenir, soyons sereins. » Pierre Wantiez d’ajouter : « Oui, il va falloir monter en ligue 2 dans un temps raisonnable, dans les deux ou trois années à venir. » 

*Territoire de Belfort (500 000 euros), Grand Belfort (1 million), Communauté de communes des Vosges du Sud (100 000 euros), du Sud Territoire (150 000 euros), conseil départemental du Doubs (1 million), Pays de Montbéliard Agglomération (1 million) et la Région Bourgogne-Franche-Comté (1 million). En cours d’engagement : les villes de Montbéliard, Sochaux, Seloncourt et Héricourt avec une enveloppe de 50 000 euros chacune.

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