« NAO 2024, cherchez l’erreur ! » La CFE-CGC et Sud Industrie s’étranglent dans un communiqué de presse de la tournure des négociations annuelles obligatoires (NAO) au regard des résultats financiers du groupe. « Nous avons plus que triplé nos bénéfices et généré près de 70 % de flux de trésorerie disponibles supplémentaires », se réjouissait, dans une lettre aux salariés, Larry Culp, le p-dg du conglomérat américain, par ailleurs à la tête de GE Aerospace. « La rentabilité s’est considérablement améliorée », ajoute-t-il. De son côté, Scott Strazik, à la tête de GE Vernova, qui regroupe les activités énergie, salue l’obtention « de meilleurs résultats en 2023 ». « Chez Power, nous avons dépassé nos prévisions de croissance, de bénéfices et de trésorerie pour l’année, grâce à notre activité Gas Power », a-t-il ajouté.
« La direction peine à redistribuer les richesses produites par les salariés », s’indignent les deux syndicats dans un communiqué de presse ; ils se sont immiscés dans la cérémonie des vœux du nouveau directeur, Fabien Thévenot (lire notre article), ce mardi, pour notifier leur mécontentement. Une centaine de personnes a participé au mouvement, selon les syndicats. L’intersyndicale « ne demandent qu’une compensation de l’inflation 2023 ».
Lors de la quatrième réunion de négociation, la direction a proposé 4 % d’augmentation générale au non-cadres et d’augmentation individuelle de 4 % pour les cadres. Pour les premiers, un talon est mis à 110 euros. La proposition « vise à trouver le meilleur équilibre pour les employés et notre entreprise », justifie la direction dans un mail adressé aux salariés et consulté par Le Trois. Selon elle, elle répond « aux attentes [des] employés et ce, dans les limites d’un contexte socio-économique caractérisé par des chantiers prioritaires, parmi lesquels les investissements dans l’amélioration de performance de [des] produits, et le ralentissement de la croissance [des] coûts qui ont progressé en 2023 plus vite que l’inflation, ce qui affecte le coût de nos produits et donc notre compétitivité ».
L’intersyndicale CFE-CGC et Sud espère que cette interruption « porte ses fruits ». Le prochain round des négociations est programmé est le jeudi 8 février.
Malgré ce contexte financier, les syndicats sont particulièrement inquiets du déclassement des sites belfortains de General Electric (lire notre article) et par le lancement de GE Vernova.