Un premier cas de chikungunya transmis localement a été confirmé vendredi 8 août à Dijon, marquant une première en Bourgogne-Franche-Comté. La personne atteinte, qui n’a pas voyagé dans une zone où le virus circule, présente un état de santé « n’inspirant pas d’inquiétude », selon l’Agence régionale de santé (ARS). Un deuxième cas, également domicilié à Dijon et déclaré le 5 août, est « fortement suspecté » et en attente de confirmation par le Centre national de référence des arboviroses.
Depuis le 1er mai, la région a recensé 35 cas importés de chikungunya, dont un dans le secteur des cas actuels. À l’échelle nationale, Santé publique France dénombre plus de 960 cas depuis le début de l’année, dont 72 autochtones (un cas autochtone désigne une personne qui a contracté une maladie sur place, sans avoir voyagé récemment dans une zone où le virus circule activement), principalement en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est et Nouvelle-Aquitaine.
Le chikungunya, transmis par le moustique-tigre, provoque une fièvre brutale, explique l’ARS, souvent accompagnée de douleurs articulaires intenses et parfois d’éruptions cutanées. Dans certains cas, les symptômes articulaires peuvent persister plusieurs semaines, voire plusieurs années, en particulier chez les personnes âgées.
Des mesures en cours
Pour éviter toute propagation, des mesures ont été mises en place autour des lieux fréquentés par les malades : enquête entomologique, démoustication ciblée dans les prochains jours, distribution de documents d’information dans les boîtes aux lettres et opérations de sensibilisation en porte-à-porte. Les professionnels de santé locaux sont également mobilisés pour signaler tout nouveau cas suspect.
L’ARS rappelle que la lutte contre le moustique-tigre nécessite la mobilisation de tous. Les habitants sont invités à éliminer les eaux stagnantes chez eux — coupelles de pots de fleurs, récupérateurs d’eau non couverts, seaux ou jouets laissés dehors — et à se protéger des piqûres par le port de vêtements couvrants, l’usage de répulsifs et de moustiquaires pour les personnes vulnérables.
Une ligne téléphonique d’information, le 0805 200 550, est ouverte tous les jours pour répondre aux questions du public.
Conseil pour lutter contre le moustique-tigre
Se protéger des piqûres de moustiques
– Utiliser un répulsif cutané, particulièrement le matin et en fin de journée.
– Porter des vêtements couvrants et amples
-Utiliser des moustiquaires pour les nouveau-nés ou les personnes alitées
Eviter la prolifération des moustiques
Ne pas laisser d’eau stagnante chez soi :
– Vider (une fois par semaine) coupelles et soucoupes sous les pots de fleurs, gamelles des animaux, replis des bâches, seaux, pieds de parasol…
– Couvrir hermétiquement les récupérateurs d’eau
– Ranger (à l’abri de la pluie) les jouets, brouettes, seaux, arrosoirs
– Entretenir les gouttières, rigoles, chenaux…
– Jeter déchets et pneus usagés.
En cas de symptômes évocateurs (fièvre, douleur musculaire ou articulaire, maux de tête, éruption cutanée) : consulter un médecin.