(AFP)
Dans le cadre de l’enquête ouverte pour assassinat (lire notre article), le juge d’instruction a pris mi-juillet un mandat d’arrêt à l’encontre du principal suspect, « très défavorablement connu » de la justice. Le procureur Paul-Edouard Lallois a, « sur la base de ce mandat d’arrêt, pris un mandat d’arrêt européen, puis le temps d’investigations se poursuivant (…) et face au risque qu’il puisse se trouver ou se rendre dans un pays tiers, et notamment un pays du Maghreb, demandé la diffusion, via Interpol, du mandat d’arrêt » international, a-t-il confirmé à l’AFP.
Un casier bien garni pour l'auteur présumé du meurtre de Sochaux
La victime était Abdelaziz Charhabil, un homme de 36 ans qui s’était évadé en janvier juste après avoir été condamné à huit ans de prison par la cour d’appel de Besançon, profitant d’un arrêt sur l’autoroute A36 alors qu’il regagnait la maison d’arrêt de Lyon-Corbas. Il avait commis des « violences » sur trois agents de l’administration pénitentiaire.
Avec un casier judiciaire comportant 23 mentions, il venait au moment de son évasion d’être condamné pour des faits de « menace », « acquisition et détention non autorisées de matériel de guerre », « extorsion et extorsion aggravée », commis dans le Jura en 2020, et relaxé pour des faits d’association de malfaiteurs.
Le 27 juin, il avait retrouvé un autre homme au niveau d’une zone commerciale de Sochaux, et après avoir marché ensemble quelques instants, l’un avait tiré à plusieurs reprises sur l’autre, vidant son chargeur, selon des images de vidéosurveillance et des témoignages exploités par les enquêteurs. L’enquête s’était rapidement orientée sur la piste « d’un règlement de comptes sous fond de criminalité organisée ».