1. Le chauffage au fioul est progressivement remplacé par d’autres fluides, moins chers et plus pratiques
Comme pour les autres fluides, le prix du fioul a beaucoup augmenté ces derniers mois. Il a même pratiquement doublé entre juin 2021 et 2022. En effet, le fioul est un dérivé du pétrole et suit son évolution. Les chaudières l’utilisant sont remplacées progressivement, depuis les années 1970 et les chocs pétroliers, par des combustibles moins chers, comme l’électricité et le gaz.
Également très polluant, le chauffage au fioul est dans le collimateur du ministère de la Transition écologique, qui veut limiter les émissions de gaz à effet de serre. Depuis le 1er juillet 2022, l’installation d’équipements neufs fonctionnant au fioul est interdite. Ceux déjà installés pourront continuer à être utilisés, mais d’après l’UFC que choisir, les chaudières au fioul seront probablement totalement interdites à partir de 2028.
2. 21 % des résidences principales du Territoire de Belfort se chauffent au fioul
En Bourgogne-Franche-Comté, 202 000 ménages utilisent le fioul pour se chauffer au sein de leur résidence principale. Cela représente 15,5 % des foyers ou encore un ménage sur six. C’est le taux régional le plus élevé de France métropolitaine (10,5% en France). Le chauffage électrique représente plus de 21 % et le gaz (de ville ou de réseau) environ 34 %.
Pour cibler plus particulièrement l’Aire urbaine, on recense quelque 64 600 résidences principales dans le Territoire de Belfort, dont 21 % se chauffent au fioul. 15 % utilisent l’électricité et 21 % le gaz. Plus en détail, sur le Sud Territoire, le fioul représente plus de 22 % du chauffage des quelque 2 300 résidences recensées, dans les Vosges du sud, 24 % des 1 555 maisons et dans le Grand Belfort, 12 % des 5 900 logements.
Au sein de Pays de Montbéliard Agglomération, 20 % des 11 000 résidences utilisent du fioul, tout comme 20 % des 1 860 logements du pays d’Héricourt.
3. Les trois-quarts des utilisateurs de fioul vivent dans des maisons anciennes de communes rurales
23 % des ménages se chauffent encore au fioul dans les communes les plus rurales de la région, contre seulement 8 % dans les plus urbaines. Ce mode de chauffage est un des plus anciens et un des plus pratiques à utiliser dans les communes qui possèdent des logements plus épars, moins facilement raccordés au gaz. Si le bois est beaucoup utilisé également, l’électricité, en revanche, est moins adaptée aux grandes surfaces habitables et aux logements moins bien isolés de la campagne. Par exemple, dans l’intercommunalité du Russey, à la frontière avec la Suisse, plus d’un tiers des ménages se chauffent au fioul.
On retrouve davantage de maisons utilisant du chauffage au fioul que d’appartements : 21 % contre 16 %. Les maisons anciennes sont, en effet, plus nombreuses en milieu rural. Les logements collectifs de ville, quant à eux, sont majoritairement chauffés au gaz de ville, contre seulement 5 % au fioul. De fait, ce sont les seniors qui utilisent le plus le chauffage au fioul. Soit un quart des personnes de plus de 75 ans contre 12 % des moins de 50 ans. Les catégories sociales des agriculteurs exploitants et retraités sont celles qui se chauffent le plus au fioul, environ 21 %. La moyenne des autres catégories se situe aux alentours de 14 %.