47 900
Selon l’office fédéral de la statistique suisse, 47 900 actifs résidant en Bourgogne-Franche-Comté travaillent en Suisse, soit 3 % de la population active régionale (2021). Leur nombre a cru de 50 % entre 2010 et 2021. Le marché du travail suisse est dynamique, dopé par des rémunérations attractives, favorisées d’autant plus par « l’appréciation du franc suisse face à l’euro, + 20 % entre 2010 et 2021 », indique un bulletin de l’institut national de la statistique et des études économiques (Insee) de Bourgogne-Franche-Comté, de novembre 2024. Le coût de la vie français, plus modéré qu’en Suisse, renforce ces rémunérations attractives. « Revers de la médaille », note l’Insee, « des déplacements de plus en plus longs ».
1/2 dans l'industrie
Plus d’un frontalier sur deux travaille dans l’industrie, dopé par l’horlogerie ; c’est 32 % dans le Grand Est et 12 % en Auvergne-Rhône-Alpes. La moitié des frontaliers, indique l’Insee, sont ouvriers, notamment qualifiés. 31 % ont un diplôme de niveau CAP ou BEP. Six frontaliers sur six sont des hommes et près de la moitié a moins de 40 ans. Une réalité qui limite aussi l’opportunité du télétravail.
43 km
En moyenne, un frontalier résidant en Bourgogne-Franche-Comté parcourt 43 km pour aller à son travail, 8 de plus que pour un frontalier du Grand Est et 15 de plus que ceux d’Auvergne-Rhône-Alpes. Entre 2010 et 2021, le trajet moyen s’est allongé de 4 km et « la part des trajets de plus de 50 km est passée de 24 % à 31 % », observe l’Insee.
21 km
En Bourgogne-Franche-Comté, en moyenne, les frontaliers habitent à 21 kilomètres de la frontière (+ 1,5 km depuis 2010), en moyenne. À partir du poste de douane de la Transjurane, à Delle, un rayon de 21 km correspond à un lieu de résidence au-delà de Belfort (Valdoie), Héricourt ou Montbéliard (Écot, Pont-de-Roide), allant même jusqu’à Altkirch Ils parcourent en moyenne 22 kilomètres en Suisse, contre respectivement 13 et 12 en Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes. L’autoroute suisse Transjurane, dans le Canton du Jura, permet de parcourir rapidement de longues distances, expliquant la longueur du trajet en Suisse.
+ 76 %
La principale zone d’emplois frontalière est dans le secteur de Pontarlier (Doubs). Mais le nombre de frontaliers a bondi de + 76 % dans le secteur de Montbéliard et Belfort ; le nombre de frontaliers passant à Delle a doublé entre 2010 et 2021 indique l’Insee.
97% utilisent la voiture
97 % des travailleurs frontaliers utilisent leur voiture pour aller au travail, en Suisse. « Parce qu’ils parcourent, en voiture, de plus longues distances, les frontaliers de Bourgogne-Franche-Comté émettraient chaque année plus de 2,1 tonnes en équivalent CO2, d’avantage que ceux d’Auvergne-Rhône-Alpes, 1,1 tonne », informe l’Insee, dans son bulletin.