La Région lance, en chœur, un cri d’alarme sur la situation de l’hôpital public. A l’unanimité, les élus ont adopté le 24 juin en session plénière un voeu intitulé « Urgence pour l’hôpital public » qui lance un appel aux pouvoirs publics nationaux.
La Région lance, en chœur, un cri d’alarme sur la situation de l’hôpital public. Pour lui donner du poids, les élus ont adopté le 24 juin lors d’une session plénière un voeu intitulé Urgence pour l’hôpital public qui lance un appel aux pouvoirs publics nationaux.
Elus socialistes, radicaux, écologistes, communistes et républicains : tous étaient d’accord, lors de la session plénière de la Région le 24 juin, pour adopter les vœux portés par la majorité au sujet de l’hôpital. Dans ces voeux, les élus alertent sur un hôpital public en « grande souffrance et du personnel au bord de l’épuisement. »
Dans ce long courrier, les élus s’inquiètent des fermetures de lits : 17 900 lits d’hospitalisation en moins entre 2016 et 2020. Et du traitement inégal des salariés. « Malgré l’effort de revalorisation des salaires des professionnels du soin et des fonctions socio-éducatives engagé dans le cadre du Ségur de la santé, il demeure à ce jour qu’un quart des salarié.e.s de cette filière en sont toujours exclus », pointent-ils dans leur communiqué.
Dans le communiqué sont listés les établissements en difficulté. Le CHU de Besançon, le centre hospitalier de Nevers, Vesoul, Auxerre, et du Nord Franche-Comté (lire notre article sur l’état des urgences). Et encore bien d’autres comme celui de Mouthe ou de Pontarlier. « Ces dégradations des services menacent l’égal accès des habitants aux hôpitaux et portent atteinte à la prise en charge de tous les patients, notamment dans les services d’urgence.»
C’est aussi notamment Baptiste Petitjean, ancien candidat aux élections législatives dans le Territoire de Belfort, membre du parti politique chevènementiste Refondation républicaine qui s’est emparé du sujet dans le Territoire de Belfort, en plaidant pour une réflexion à long terme sur l’organisation du système de santé et à l’offre dans le Territoire de Belfort alors que « l’hôpital Nord Franche-Comté est le seul établissement de santé pour une zone de 350 000 habitants ».
Sollicitation des pouvoirs publics
De concert, les élus ont estimé impératif la sollicitation des pouvoirs publics nationaux pour qu’ils prennent conscience de « la situation dramatique des hôpitaux ». Ils espèrent « une réforme complète de l’organisation et du financement de notre système de santé » pour mettre fin à l’approche « purement comptable » de la prise en charge des patients. Pour anticiper les besoins de formation, de rémunération, et d’amélioration des conditions de travail des soignants et des équipes associées. « Il faut revaloriser les fonctions de soignants et recentrer les missions sur les soins, en les déchargeant des tâches administratives telles que la saisie des données informatiques », donnent pour exemple les élus dans leur communiqué.
Ils sollicitent, aussi, la réouverture de 4000 lits qui avaient été annoncés lors du Ségur de la Santé. Et menacent de demander des moratoires pour chaque fermeture de services ou d’hôpitaux en attendant d’avoir des réponses.