Le conservatoire national des arts et métiers (Cnam) s’installe à Montbéliard, sur le campus des portes du Jura. L’inauguration, qui a eu lieu mercredi 21 juin, donne un nouvel élan à cet établissement public d’enseignement supérieur qui avait déjà des liens dans le territoire, sans avoir de pied à terre. Cette installation signe le début d’un partenariat solide avec les établissements et structures dédiées à la vie universitaire que sont entre autres le pôle formation de L’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), le Greta, le lycée des Huisselets ou encore le lycée Nelson Mandela, dans sa licence professionnel plasturgie. Le lieu sera aussi un lieu d’accueil destiné aux étudiants, aux personnes en reconversion, aux actifs. Son but : soutenir la re-dynamisation du tissu économique et industriel, renforcer l’offre de formation et accompagner la montée en compétence des apprenants, notamment sur les nouvelles mobilités, la numérisation et l’industrie 4.0. Mais aussi de mieux accompagner, dans un lieu donné, les reconversions professionnelles.
Si le Cnam s’installe aujourd’hui, c’est parce qu’en 2021, Pays de Montbéliard Agglomération (PMA) a été lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt du Cnam « Au coeur des territoires », pour dynamiser l’offre de formation dans l’enseignement supérieur. Et il était très attendu. Notamment, parce que PMA explique dans un dossier de presse être « le premier pôle d’emplois du bassin Belfort-Montbéliard-Héricourt et donc un territoire favorable à l’emploi et à la formation ». Elle considère qu’il y a un « réel besoin de qualification en termes de compétences des habitants. » Notamment parce qu’aujourd’hui, 34% de la population du bassin d’emplois présente un niveau de qualification infra-baccalauréat.
Aussi, l’implantation du Cnam doit permettre de retenir les jeunes sur le territoire. « Aujourd’hui, seul un tiers des jeunes diplômés reste dans le nord Franche-Comté pour leur premier prise de poste », est-il expliqué dans le dossier de presse. Pourtant, le bassin est intéressant, avec un vivier de 3 770 étudiants sur l’année 2020/2021.
Des nouvelles formations en réflexion
À plus long terme, d’autres formations seront développées. Dans le communiqué de presse, le Cnam évoque une licence de pilote de ligne automatisé. « Une réflexion est aussi en cours avec le lycée professionnel Germaine Tillon et Greta HS-NFC pour la construction d’une formation de Bac+3 pour répondre aux besoins des compétences des concessions et des constructeurs dans le domaine de la maintenance des véhicules électriques et hybrides. » Et évoque aussi la possibilité d’aménager les locaux pour des formations techniques, avec un format hybride (théorique en distancié, travaux pratiques en présentiel).