- 3500 habitants par an
La Bourgogne-Franche-Comté compte 2 800 194 habitants, au 1er janvier 2021 (donnée valable au 1er janvier 2024), annonce l’institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans une note publiée au mois d’août, relative à la démographie régionale. Chaque année, depuis 2015, la région perd 3 500 habitants, soit une diminution de 0,1 % par an. C’est la première région de l’Hexagone à perdre des habitants. À titre de comparaison, la région gagnait 8 300 habitants par an entre 1999 et 2009. Cela s’explique de deux façons. La première, il y a plus de décès que de naissances. La seconde, les départs de la région sont aussi nombreux que les nouveaux arrivants, alors que le solde migratoire était de 0,1 % entre 1999 et 2009. Ce sont les villes qui gagnent les habitants et les zones rurales qui décrochent. Mais même des territoires dynamiques, proches de la frontière suisse par exemple ou des métropoles ont une démographie qui ralentit.
Près de 80% des intercommunalités en chute
70 des 113 intercommunalités de la région sont touchées par la baisse démographique ; elles étaient 26 dans la décennie 2000. Dans le nord Franche-Comté, la communauté de communes des Vosges du Sud, le Grand Belfort, le pays de Montbéliard et la communauté de communes Rahin et Chérimont perdent des habitants, avec des évolutions annuelles comprises entre – 0,1 et 1 %. La baisse est plus marquée dans le Grand Belfort. La communauté de communes Sud Territoire et le pays d’Héricourt ont des évolutions de la démographie à l’équilibre, dans la catégorie comprise entre -0,1 et +0,1 % d’habitants. « La baisse de la population affecte surtout des zones les moins denses de l’ouest de la région, le nord de la Haute-Saône et le Sud du Jura », écrit l’Insee dans son analyse.
-0,9 % de solde migratoire dans le Grand Belfort
Entre 2015 et 2021, le Grand Belfort perd 0,7 % de sa population par an, une moyenne supérieure à la Bourgogne-Franche-Comté. Dans cette évolution, le solde migratoire pèse – 0,9 %. Il contribue donc très largement à la baisse de la population. « Les intercommunalités où l’économie est particulièrement tournée vers l’industrie, un secteur en difficulté, sont très confrontées au défi migratoire et à la baisse de la population », convient l’Insee. « Nombre de jeunes partent vers des territoires où les opportunités d’études et d’emplois sont plus nombreuses et variées », explique l’institut. Les deux enjeux pour inverser cette tendance : créer de l’emploi et développer l’offre en enseignement supérieur (lire notre article).