Le plan blanc a été déclenché ce samedi 11 janvier à l’hôpital Nord-Franche-Comté, à Trévenans, « considérant l’afflux continu de patients aux urgences suite à l’épidémie grippale et les difficultés à organiser des solutions d’hospitalisation », justifie la direction dans un communiqué de presse.
L’hôpital « recommande aux usagers d’appeler, préalablement le 15 avant de se rendre aux urgences, ou le 116 117, ou de contacter leur médecin traitant », indique également le communiqué.
Depuis le 27 décembre 2024, un « plan de mobilisation interne » était actif à l’hôpital belfortain, comme nous l’annoncions ce vendredi (lire notre article). Dans les couloirs des hôpitaux, « des patients attendent des heures sur des brancards », décrivait alors un communiqué de la CGT au sujet de l’HNFC, tandis que les personnels soignants « font tout ce qu’ils peuvent ».
Les tensions hospitalières à cette période ne sont pas nouvelles, a-t-on noté ce vendredi. « Nous sommes au pic d’une épidémie de grippe, il y a encore du Covid », replaçait Mélanie Meier, de la CFDT. Elle explique également qu’entre les fêtes, plusieurs cabinets de ville ferment. Et dans une zone où la médecine de ville est déjà saturée, cela crée rapidement une tension sur l’hôpital. D’autant plus que les épidémies de grippe amènent à l’hôpital des personnes âgées nécessitant, souvent, une hospitalisation prolongée pour des affections multiples, ce qui bloque des lits plus longtemps. « Le problème est structurel. Ce n’est pas nouveau. Il n’y a pas assez de lits, donc il y a un embouteillage aux urgences », pointe Mélanie Meier.
Ce phénomène d’activation de plan blanc n’est pas isolé : des hôpitaux à Nantes, Toulouse ou encore Nice ont également dû recourir à des mesures d’urgence similaires. En France, vendredi 10 janvier, 87 hôpitaux avaient déclenché un plan blanc.