Le conseil départemental du Territoire de Belfort avait donné deux jours à la directrice de l’association Epona, qui gère à Fontaine la maison d’enfants à caractère social (Mecs), pour donner accès à un certain nombre de documents permettant d’analyser la gestion de l’établissement. Cela fait désormais plus de trois semaines que le foyer est placé sous administration provisoire. Une décision prise par le conseil départemental du Territoire de Belfort, qui est l’autorité de gestion de la structure, à la suite de nombreux signalements sur le pilotage de la Mecs par l’association Epona, et de « situations gravissimes » désormais dans les mains de la justice.
L’administrateur provisoire, Martial Milaret, notait, ce lundi, « plusieurs points de blocage » et expliquait n’avoir « aucun élément ». « Je suis dans l’incapacité de comprendre comment fonctionne cette structure », poursuivait-il. Un arrêté a été pris en début semaine pour poser un ultimatum. Si les documents n’étaient pas fournis à l’administrateur provisoire dans le temps imparti, la structure fermait sur le champ, a menacé Florian Bouquet, président du Département (lire ici).
Ce mercredi 25 septembre, le Département indique que les documents ont été transmis. « L’administrateur provisoire […] a été destinataire de la part de la direction de l’établissement d’un ensemble de pièces et de documents dans le délai de 48 heures qui lui avait été assigné », expose le conseil départemental du Territoire de Belfort. Et de poursuivre : « L’administrateur provisoire procède actuellement à l’analyse quantitative et qualitative des documents fournis pour en vérifier la pertinence, sous contrôle d’un commissaire de justice. »
Un rapport intermédiaire sera remis sous 10 jours, soit le 3 octobre prochain. Il doit permettre au conseil départemental du Territoire de Belfort de statuer sur une possible fermeture de la structure, et sur le transfert (ou non) des enfants et adolescents qui y sont accueillis. Pour rappel, une enquête judiciaire est ouverte depuis fin août pour des faits « de harcèlement moral et de travail dissimulé », confirme le parquet du tribunal judiciaire de Belfort (lire notre enquête).