En un mois et demi, la Bourgogne-Franche-Comté a déjà connu plus du double de noyades que sur l’ensemble de l’été dernier. Entre le 1er juin et le 23 juillet, 18 accidents ont été recensés, dont 7 suivis de décès. En 2024, « 8, au total, avaient été enregistrées, dont 1 suivie de décès », précise l’Agence régionale de santé (ARS) dans un communiqué diffusé lundi.
Au niveau national, « plus de 700 noyades ont été enregistrées en France » depuis le début du mois de juin, « un chiffre en augmentation de 50 % par rapport à 2024 ». Près de 30 % de ces noyades ont été mortelles.
L’ARS souligne que « les régions du sud et les régions côtières enregistrent le plus lourd bilan », mais que la Bourgogne-Franche-Comté, avec ses nombreux lacs et points d’eau, « n’échappe pas à la forte hausse enregistrée par Santé publique France ».
Les conseils de l'ARS
Pour réduire les risques, l’agence recommande de « s’informer sur les zones de baignade pour savoir si elles sont surveillées, interdites ou dangereuses » et de « préférer les zones surveillées où l’intervention des équipes de secours est plus rapide ».
La surveillance des enfants doit être « active et permanente » : « ne jamais les quitter des yeux quand ils jouent au bord de l’eau », « se baigner avec les jeunes enfants lorsqu’ils sont dans l’eau » et « désigner un seul adulte par enfant pour la surveillance pendant la baignade ». L’ARS souligne aussi l’importance de familiariser les plus jeunes avec l’eau dès le plus jeune âge, via des activités comme « bébé nageur » jusqu’à 3 ans, « aisance aquatique » entre 4 et 6 ans, et apprentissage de la nage à partir de 6 ans.
Pour les adultes, les conseils portent sur le respect « des consignes de sécurité et des interdictions de baignade », la vigilance sur « les conditions météorologiques », et la nécessité de « reporter sa baignade en cas de trouble physique (fatigue, problèmes de santé, frissons…) ».
L’ARS insiste également sur l’importance « d’éviter toute consommation d’alcool avant de se baigner », de « prévenir un proche » et « d’entrer dans l’eau progressivement en mouillant sa tête, sa nuque et son ventre pour éviter les chocs thermiques », notamment lorsque la différence de température entre l’air et l’eau est importante.