L’agence régionale de santé a rompu son rythme de communication. Elle vient d’envoyer un communiqué de presse d’alerte car la situation sanitaire s’est particulièrement détériorée ces derniers jours à l’échelle de la région concernant l’épidémie de la covid-19.
L’agence régionale de santé a rompu son rythme de communication. Elle vient d’envoyer un communiqué de presse d’alerte car la situation sanitaire s’est particulièrement détériorée ces derniers jours à l’échelle de la région concernant l’épidémie de la covid-19.
Emmanuel Macron, président de la République, doit s’exprimer ce mercredi soir à 20 h, dans le journal télévisé de TF1. Des annonces sont attendues autour de la gestion de la crise sanitaire. En Bourgogne-Franche-Comté, « la situation sanitaire s’est très rapidement détériorée », déplore l’agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté dans un communiqué de presse.
La semaine dernière, elle avait notifié que le premier palier où l’on envisagerait les premières déprogrammations des opérations dans les établissements hospitaliers s’établissait à 40 patients accueillis dans les services de réanimation de la région, représentant 20 % des capacités. Ce mardi soir, 41 patients sont en réanimation et 218 sont hospitalisés. Mardi dernier, il n’était que 150. Le chiffre a bondi. Les patients covid-19 occupent donc déjà plus de 20 % des capacités des services de réanimation de la région. « L’ARS recommande désormais de réduire le plus possible ses interactions sociales pour limiter l’accélération de l’épidémie », écrit-elle.
« Limiter drastiquement ses interaction sociales »
La situation reste disparate à l’échelle de la région. Le taux d’incidence, qui indique le nombre de nouveau cas pour 100 000 habitants sur 7 jours (et donc la vitesse de contamination) est de 100 pour 100 000 à l’échelle régionale. Mais il est de 160 en Saône-et-Loire, 130 en Côte-d’Or. À Paris, ce taux est de 413 pour 100 000 habitants, mais de 800 pour 100 000, chez les 20-30 ans.
Le Jura dépasse désormais largement le seuil d’alerte, avec une incidence de 90 pour 100 000. Cette hausse s’observe aussi dans le Doubs, avec un taux d’incidence de 90 pour 100 000 habitants. La Haute-Saône flirte avec le seuil d’alerte (50 pour 100 000) et le Territoire de Belfort reste à ce stade en retrait, avec un taux d’incidence de 40 pour 100 000 habitants.
« Il est maintenant impérieux que chacun s’astreigne à une discipline de tous les instants pour appliquer systématiquement les gestes barrières, limiter drastiquement ses interactions sociales, et protéger au maximum les plus fragiles à risque de développer des formes graves de COVID- 19 », insiste l’ARS. Les plus fragiles sont les plus de 65 ans, mais aussi les personnes souffrant de maladies chroniques, quel que soit l’âge. « Ces personnes à risque sont aussi celles concernées par la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, qui démarre ce jour, note l’ARS. L’ARS en rappelle les enjeux pour la santé des personnes concernées et pour ne pas faire porter un double fardeau à notre système de soins dans les prochaines semaines. »